Montréal, le 5 juin 2014. – « Les élèves du Québec, notamment ceux qui ont des difficultés particulières et qui ont besoin d’un plus grand soutien, n’ont pas à payer pour l’incapacité de ce gouvernement à aller chercher de nouveaux revenus dans les poches des plus riches et pour le manque d’imagination des commissions scolaires lorsqu’elles doivent appliquer des compressions. »
Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Pronovost, est rendu profondément inquiet par l’annonce de compressions de 150 millions de dollars en éducation et par la réaction de la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), Josée Bouchard.
« Ce gouvernement, comme d’autres avant lui, se comporte comme si le déficit zéro était devenu le nouveau veau d’or du Québec et qu’il faille aller jusqu’à lui sacrifier l’éducation de nos enfants, quand ce ne sont pas les soins de santé à donner aux gens qui ont le malheur d’être malades. Philippe Couillard, Yves Bolduc et leur gouvernement vont devoir comprendre que si leurs compressions mettent en péril les services aux élèves, alors nos enfants passent en premier », clame Éric Pronovost.
Gérer les finances en préservant les intérêts de la population
Le leader syndical rappelle qu’il y a des milliers d’élèves, dans les écoles du Québec, qui sont handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, qui ne reçoivent déjà pas le soutien dont ils ont besoin pour réussir leurs études, et dont on hypothèque encore plus l’avenir avec de nouvelles compressions.
« Les services aux élèves ont déjà été passablement amochés par les multiples compressions des dernières années et il y a un moment où il faut que ça cesse. Nos enfants n’ont pas à faire les frais de l’incompétence des élus, de leur inaptitude à faire les bons choix et de leur incapacité à gérer les finances du Québec en s’attaquant aux revenus, et non pas uniquement aux dépenses. Un gouvernement responsable et éclairé ne se contente pas de chercher à atteindre l’équilibre budgétaire. Il s’efforce d’y parvenir en préservant les intérêts de sa population, ce que ne reflète pas le budget dévoilé hier », analyse le président de la FPSS-CSQ.
Un conseil à la FCSQ
Éric Pronovost en veut également à la FCSQ, qui prévoit déjà que les commissions scolaires réduiront les services aux élèves pour faire face aux nouvelles compressions.
« De par ses fonctions, la présidente, Mme Josée Bouchard, devrait placer les services aux élèves, qui sont la raison d’être des commissions scolaires, au-dessus de tout et tout faire pour les préserver. Que ses collègues et elle cherchent ailleurs pour effectuer leurs compressions et s’ils n’y arrivent pas, alors qu’ils laissent ce gouvernement devant l’odieux de réduire lui-même le soutien aux élèves », conseille Éric Pronovost.
Mobilisation de la FPSS-CSQ pour l’éducation
Pour sa part, la FPSS-CSQ n’hésitera pas à mobiliser ses membres et l’ensemble des parents du Québec, si nécessaire, pour défendre le droit de tous les enfants de recevoir des services d’éducation de qualité et complets, en fonction de leurs besoins.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.