Québec, le 21 octobre 2015. – La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) dénonce avec force la motion présentée aujourd’hui par le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Blais, à l’Assemblée nationale, obligeant « les services de garde à demeurer ouverts lors des journées de grève des enseignantes et enseignants ».
Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, qualifie d’ignoble la motion présentée qui confirme, une fois de plus, la totale absence de respect et de connaissance du gouvernement Couillard des responsabilités et tâches importantes assumées par le personnel de soutien scolaire.
« François Blais et son gouvernement semblent ignorer que la négociation en cours et la grève ne concernent pas que les enseignantes et enseignants. L’éducation au Québec, c’est également le personnel de soutien scolaire. Le gouvernement prétend que nos demandes sont d’une autre époque, il serait temps qu’il arrive en 2015 », remarque Éric Pronovost.
Il ajoute qu’il s’agit également d’une demande irresponsable puisque dans la réalité, elle pourrait poser des problèmes au niveau de la sécurité et du ratio personnel/élèves.
Une attaque contre un droit légal
Il croit de plus que cette motion est une attaque directe contre le droit légal et reconnu du recours à la grève des travailleuses et travailleurs.
« Les services de garde ne sont pas considérés comme étant un service essentiel à la population. Cette motion n’a donc pas lieu d’être. C’est d’autant plus scandaleux que le gouvernement dit avoir offert un financement supplémentaire aux commissions scolaires afin qu’elles puissent opérer les services de garde lors des journées de grève. C’est assez spécial qu’après avoir diminué radicalement le financement des services de garde et augmenté la facture aux parents, ce gouvernement trouve maintenant, comme par miracle, des marges de manœuvre budgétaires supplémentaires. Comme quoi quand il s’agit de diviser pour régner, la rigueur budgétaire prend vite le bord pour les libéraux. »
La solidarité pour répondre au mépris
En terminant, le président de la FPSS-CSQ prévient le ministre de l’Éducation et son gouvernement que si leur vision du personnel de soutien scolaire se limite à le voir comme des travailleuses et travailleurs de seconde zone, requis seulement pour combler les vides, ils se trompent royalement.
« Face à un tel mépris, le personnel de soutien restera ensemble, uni et engagé, plus déterminé que jamais à se faire respecter, à faire reconnaître l’importance de son travail et à défendre ses droits. Le gouvernement Couillard a tout intérêt à changer rapidement d’attitude et à ne pas nous sous-estimer » conclut Éric Pronovost.
Profil de la FPSS-CSQ
La Fédération du personnel de soutien scolaire est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.