Montréal, le 22 juin 2016. – L’équipe de négociation de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ) a signé hier sa nouvelle convention collective non sans difficultés. Issue de l’entente de principe intervenue en décembre dernier avec le Comité patronal de négociation des collèges, l’entente fut entérinée par les membres dans chacune des assemblées générales pour être ensuite ratifiée lors du Conseil général des négociations du 23 février dernier.
Contrer les reculs et faire des gains grâce à la mobilisation
La mobilisation importante des membres de la FPSES-CSQ, à l’automne, aura permis de contrer plusieurs reculs demandés par la partie patronale sur les questions de sécurité d’emploi, de mouvements de personnel et de regroupements de services.
Quelques gains ont également été réalisés. Parmi ceux-ci, notons certaines mesures pour diminuer la précarité, l’élimination de la disparité de traitement pour les salariés étudiants et la prime pour les ouvriers spécialisés.
Un long processus
« Cette négociation aura été ardue du début à la fin. Même l’écriture des textes a demandé beaucoup de vigilance et de patience pour en arriver à des textes qui reflètent les discussions à la table de négociation. Nous avons même dû reporter la signature deux fois pour finalement en arriver à des textes satisfaisants le 22 juin. Nos membres ont fait preuve d’une patience et d’une détermination hors du commun », souligne Anne Dionne, présidente de la FPSES-CSQ.
Du travail reste à faire
« Bien que la signature de ce nouveau contrat de travail soit significative pour le personnel de soutien des cégeps, plusieurs de nos préoccupations demeurent, explique Anne Dionne. Par exemple un réinvestissement dans les budgets d’embauche du personnel de soutien demeure essentiel. Nous avons noté une surcharge de travail importante depuis le début des coupes budgétaires au collégial et les impacts que nous dénonçons depuis longtemps se font maintenant sentir. On parle ici de maladies professionnelles, tant physiques que psychologiques, de démotivation, de diminution notable du sentiment d’appartenance envers l’employeur, etc. »
La FPSES-CSQ tient à rappeler qu’elle demeurera vigilante afin de contrer la précarité et la sous-traitance toujours présentes dans nos cégeps. Elle entamera aussi les travaux dans l’espoir de créer une nouvelle classe d’emploi pour le personnel de laboratoire travaillant dans les techniques de la santé.
« En plus du soutien à offrir aux syndicats pour assurer le respect de la nouvelle convention collective, plusieurs chantiers occuperont la FPSES-CSQ dès la rentrée 2016. Nous nous assurerons que nos membres aient les outils nécessaires pour bien accomplir leur travail », prévient Anne Dionne.
Profil de la FPSES-CSQ
La FPSES-CSQ représente près de 5 000 membres œuvrant dans treize établissements du secteur collégial, trois du secteur universitaire et quatre organismes de services en éducation. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. La CSQ est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec.
