Alors que des commissions scolaires de la région de Québec prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la FPPE-CSQ et ses syndicats des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.

Montréal, le 17 mars 2015. – Alors que des commissions scolaires de la région de Québec prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et ses syndicats des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.
« Au nom des élèves qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d’économiser sur le dos des jeunes qui n’ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels à la hauteur de ses besoins, c’est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l’oublie trop souvent ! ».
On coupe encore dans la région de Québec !
« Alors que plusieurs postes ne sont pas pourvus lorsqu’il y a des départs à la retraite ou des congés de maladie, notamment à la Commission scolaire de la Capitale, on nous annonce des coupes de 6,5 postes professionnels pour l’an prochain. C’est carrément décourageant pour les élèves et les enseignants qui ne recevront pas les services et pour les professionnels qui restent avec une tâche démesurée à accomplir », déplore Lise Therrien, présidente du Syndicat du personnel professionnel des commissions scolaires de la région de Québec (SPPRÉQ).
Lise Therrien dénonce également que plusieurs commissions scolaires de la région de Québec font évaluer les élèves dans le secteur privé, au frais des parents, alors que les services devraient être offerts gratuitement au public.
Une pénurie de professionnelles et professionnels dans Chaudière-Appalaches
« Les commissions scolaires de Chaudière-Appalaches peinent à combler plusieurs postes, principalement en psychologie, parce que les conditions dans le milieu de l’éducation sont bien moins attrayantes qu’ailleurs. Les gens quittent carrément pour aller travailler au privé ou en santé. Quand on pense que près de dix postes professionnels ont en plus été coupés dans les dernières années dans la région, on s’inquiète pour les élèves », poursuit Marc Bernier, président du Syndicat du Personnel professionnel de l’éducation Chaudière-Appalaches (SPPÉCA).
Ajouter des services professionnels et des conditions d’exercice adéquates
Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l’éducation, les professionnelles et professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faut non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins. C’est pourquoi la Fédération demande l’ajout de 600 professionnelles et professionnels dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres.
Les conditions d’exercice parfois déplorables de la tâche des professionnelles et professionnels dans le système d’éducation public font également l’objet de négociations avec le gouvernement. « Il faut être capable d’attirer et de retenir les professionnelles et professionnels en éducation, parce qu’avec des salaires peu compétitifs, des bureaux parfois insalubres ou inexistants et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.
La FPPE-CSQ a lancé en novembre la campagne vidéo « On se donne les moyens », sur Facebook, pour dénoncer les conséquences de l’austérité sur les services professionnels en éducation. La campagne est un succès viral avec plus de 300 000 visionnements à ce jour. Le troisième épisode est désormais disponible au www.onsedonnelesmoyens.com.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, etc.).
Profil du SPPREQ
Le Syndicat du personnel professionnel des commissions scolaires de la région de Québec (SPPRÉQ) représente les professionnelles et professionnels des commissions scolaires Central Quebec, des Premières-Seigneuries, de Charlevoix, de Portneuf, des Découvreurs et de la Capitale.
Profil du SPPÉCA
Le Syndicat du Personnel professionnel de l’éducation Chaudière-Appalaches (SPPÉCA) représente les professionnelles et professionnels des commissions scolaires des Navigateurs, des Appalaches, Côte-du-Sud et Beauce-Etchemin.