Alors que des commissions scolaires de la Montérégie prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la FPPE-CSQ, le SPPM et le SPPRY appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.

Brossard, le 23 avril 2015. – Alors que des commissions scolaires de la Montérégie prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), le Syndicat des professionnelles et professionnels de la Montérégie (SPPM) et le Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires de Richelieu-Yamaska (SPPRY) appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.
« Au nom des élèves, qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d’économiser sur le dos des jeunes qui n’ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels à la hauteur de ses besoins, c’est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l’oublie trop souvent ! ».
Des coupes sans précédent
Nos commissions scolaires doivent transiger avec des compressions sans précédent venues de Québec. Par exemple, la Commission scolaire Marie-Victorin devra trouver une façon d’équilibrer son budget en coupant quatorze millions de dollars. À la commission scolaire des Patriotes, ce sera entre huit et dix millions de dollars », s’inquiète Jacques Landry, président du SPPM.
« Les coupes dans les services professionnels se font déjà sentir depuis l’an dernier. Par exemple, la commission scolaire des Grandes-Seigneuries a coupé pour 480 000 $ dans la masse salariale des professionnelles et professionnels en choisissant de ne pas remplacer les absences. Quand une professionnelle ou un professionnel n’est pas remplacé, ce sont les élèves qui ne reçoivent pas de services », poursuit M. Landry
Huit postes coupés à Val-des-Cerfs
« À la Commission scolaire Val-des-Cerfs, huit professionnelles et professionnels qui partent à la retraite ne seront pas remplacés d’ici trois ans : des psychologues, des psychoéducatrices et psychoéducateurs, des animatrice et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaires. Dans de pareilles conditions, comment l’école peut-elle aider efficacement votre enfant s’il éprouve des difficultés d’apprentissages, des difficultés d’adaptation (TDAH,TSA) ou s’il souffre de détresse psychologique et que les ressources sont de moins en moins disponibles ? », questionne Robert Huard, président du SPPRY.
Ajouter des services professionnels et des conditions d’exercice adéquates
Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l’éducation, les professionnelles et professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faut non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins. C’est pourquoi la Fédération demande l’ajout de 600 professionnelles et professionnels dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres.
Les conditions d’exercice parfois déplorables de la tâche des professionnelles et professionnels dans le système d’éducation public font également l’objet de négociations avec le gouvernement. « Il faut être capable d’attirer et de retenir les professionnelles et professionnels en éducation, parce qu’avec des salaires peu compétitifs, des bureaux parfois insalubres ou inexistants et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.
La FPPE-CSQ a lancé en novembre la campagne vidéo « On se donne les moyens », sur Facebook, pour dénoncer les conséquences de l’austérité sur les services professionnels en éducation. La campagne est un succès viral avec près de 600 000 visionnements à ce jour. Le troisième épisode est désormais disponible au www.onsedonnelesmoyens.com.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).
Profil du SPPM
Le Syndicat des professionnelles et professionnels de la Montérégie (SPPM) représente les professionnelles et professionnels de l’éducation des commissions scolaires des Grandes-Seigneuries, des Hautes-Rivières, des Patriotes, Marie-Victorin et de la Vallée-des-Tisserands.
Profil du SPRY
Le Syndicat des professionnelles et professionnels des commissions scolaires de Richelieu-Yamaska représente les professionnelles et professionnels des commissions scolaires de Sorel-Tracy, de Saint-Hyacinthe et du Val-des-Cerfs.