Alors que certaines commissions scolaires des Laurentides et de Lanaudière prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la FPPE-CSQ et le SPPELL appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.

Saint-Jérôme, le 14 avril 2015. – Alors que certaines commissions scolaires des Laurentides et de Lanaudière prévoient des coupes dans les services professionnels aux élèves pour satisfaire aux exigences toujours grandissantes de l’austérité, alors que les témoignages dramatiques des conséquences du manque de services se multiplient dans les médias, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation Laurentides-Lanaudière (SPPELL) appellent le gouvernement du Québec à changer de cap.
« Au nom des élèves, qui sont notre avenir, cette saignée dans les services professionnels doit cesser maintenant, exige la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau. Un gouvernement qui se respecte ne choisit pas d’économiser sur le dos des jeunes qui n’ont pas le pouvoir de faire respecter leur droit. Obtenir des services professionnels à la hauteur de ses besoins, c’est un droit protégé par la loi, qui a été réaffirmé par la Cour suprême en 2012, on l’oublie trop souvent ! ».
Le quart des postes professionnels coupés à Pierre-Neveu
« Cette année, deux jours avant l’annonce du budget Leitão, la Commission scolaire Pierre-Neveu annonçait l’abolition de neuf postes professionnels. C’est le quart du personnel professionnel qui perdra son emploi. Cela signifie que parmi les 3 605 élèves de cette commission scolaire, certains n’auront plus accès aux services de psychologue, de travailleur social, d’agent de développement, d’animateur à la vie spirituelle et d’engagement communautaire ou animateur à la vie étudiante. Des coupes aussi importantes dans les services aux élèves, c’est du jamais vu », dénonce Ghislaine Fillion, présidente du SPPELL.
« Nous constatons aussi que le choix d’offrir des services aux élèves ne se fait pas partout. La Commission scolaire Rivière-du-Nord, comparable en nombre d’élèves à la Commission scolaire des Samares, compte pratiquement 25 % moins de professionnelles et professionnels pour venir en aide aux élèves dans ses rangs », déplore Mme Fillion.
Ajouter des services professionnels et des conditions d’exercice adéquates
Avant même que débutent les compressions dans le milieu de l’éducation, les professionnelles et professionnels n’étaient pas assez nombreux pour suffire à la tâche devant les besoins croissants des élèves. Il faut non seulement maintenir les ressources déjà en place, mais en ajouter davantage pour arriver à combler les besoins. C’est pourquoi la Fédération demande l’ajout de 600 professionnelles et professionnels dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives de ses membres.
Les conditions d’exercice parfois déplorables de la tâche des professionnelles et professionnels dans le système d’éducation public font également l’objet de négociations avec le gouvernement. « Il faut être capable d’attirer et de retenir les professionnelles et professionnels en éducation, parce qu’avec des salaires peu compétitifs, des bureaux parfois insalubres ou inexistants et une surcharge de travail devenue quasiment la norme, les commissions scolaires peinent à pourvoir certains postes, et c’est l’élève, au bout du compte, qui ne reçoit pas de service », dénonce Johanne Pomerleau.
« Investir en éducation, c’est un choix de société que nous devons faire pour garantir l’avenir. Le gouvernement doit se donner les moyens de mettre tout en œuvre pour permettre aux élèves de réussir, sinon c’est toute une génération qu’il abandonne à son sort », conclut la leader syndicale.
La FPPE-CSQ a lancé en novembre la campagne vidéo « On se donne les moyens », sur Facebook, pour dénoncer les conséquences de l’austérité sur les services professionnels en éducation. La campagne est un succès viral avec près de 550 000 visionnements à ce jour. Le troisième épisode est désormais disponible au www.onsedonnelesmoyens.com.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).
Profil du SPPELL
Le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation Laurentides-Lanaudière (SPPELL) représente les professionnelles et professionnels de l’éducation des commissions scolaires des Samares, de la Rivière-du-Nord, des Laurentides et Pierre-Neveu.