Longueuil, le 1er juin 2012. – À l’occasion de la clôture de leur congrès triennal sur le thème Ensemble pour aller plus loin, quelques 200 déléguées et délégués de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont élu à la présidence, Johanne Pomerleau, première femme à accéder à la tête de l’organisation. Le nouveau bureau exécutif est composé également de Jean-Marie-Comeau (première vice-présidence), Sophie Massé (deuxième vice-présidence) et de Patrice Lemay (vice-présidence aux affaires administratives).
Johanne Pomerleau désire, à l’instar du Congrès, profiter du prochain mandat de la Fédération afin de poursuivre les rapprochements avec les autres acteurs de l’éducation. « Les prochaines années nous amèneront à créer et renforcer des alliances avec nos collègues de la CSQ, mais également avec les parents ou d’autres groupes, le cas échéant, explique-t-elle. Je suis convaincue qu’ensemble, on va plus loin. On doit continuer dans cette voie, sans toutefois perdre notre voix, celle des professionnelles et des professionnels qui œuvrent chaque jour pour faire des écoles et des centres des lieux de réussite pour les élèves jeunes et adultes.»
Des orientations centrées sur les menaces qui pèsent sur le système d’éducation
Le Congrès a également adopté plusieurs orientations qui guideront les interventions de la FPPE-CSQ pour les quatre prochaines années.
« La Fédération entend, entre autres choses, continuer à défendre la place importante des commissions scolaires, particulièrement dans la répartition équitable des services professionnels aux élèves. Nous voulons aussi défendre le rôle-clé joué par les professionnelles et professionnels du secteur administratif dans un contexte où l’administration publique est considérée injustement comme de la bureaucratie superflue », poursuit Johanne Pomerleau.
Le Congrès a également mandaté la Fédération pour mettre de l’avant l’expertise de ses membres en développant et en promouvant davantage l’action professionnelle.
Un congrès marqué par le spectre de la loi 78
Rapidement, dès le début du Congrès, un délégué a proposé que la FPPE-CSQ condamne le gouvernement Charest pour avoir adopté une loi qui attaque la liberté d’association, d’expression et de manifestation reconnues par la charte des droits et libertés du Québec et du Canada. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité.
La FPPE-CSQ blâme donc le gouvernement du Québec, dirigé par le Parti libéral de M. Jean Charest pour la dégradation du conflit étudiant et réclame à ce gouvernement qu’il abroge la loi 78.
Rappelons que la FPPE-CSQ était du nombre des organisations qui ont déposé une requête en nullité de cette loi, aux côtés des associations étudiantes, des organismes communautaires et de la CSQ.
Profils de la FPPE-CSQ et de la CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 20 syndicats regroupant plus de 7000 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, animatrices et animateurs à la vie spirituelle et l’engagement communautaire).
La CSQ représente plus de 190 000 membres, dont plus de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
