La FPPE-CSQ croit que le MELS fait fausse route en proposant l’ajout de 5 à 10 heures par année de contenu obligatoire en orientation, dans une formule qui ne prévoit pas nécessairement la participation des conseillères et conseillers d’orientation.

Montréal, le 9 juin 2014. – La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec, la FPPE-CSQ, croit que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) fait fausse route en proposant l’ajout de 5 à 10 heures par année de contenu obligatoire en orientation, dans une formule qui ne prévoit pas nécessairement la participation des conseillères et conseillers d’orientation.
« La FPPE-CSQ se réjouit du fait que le ministère de l’Éducation soit préoccupé par les carences en orientation scolaire des élèves québécois. Mais il est important de rappeler que l’orientation scolaire ne se résume pas à quelques heures d’apprentissage par année. C’est un processus qui se déroule tout au long de la vie et qui consiste d’abord à identifier ses intérêts et à se forger une identité pour ensuite, au moment opportun, permettre de choisir un métier ou une profession, » affirme la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau.
Nous déplorons le fait que le projet actuellement proposé par le MELS ne mette pas d’emblée à contribution les conseillères et conseillers d’orientation et repose essentiellement sur les épaules des enseignantes et enseignants.
« Au contraire, nous croyons que les apprentissages en orientation devraient être implantés et supportés par des conseillères et conseillers d’orientation, qui sont les spécialistes en la matière, les seuls sur le terrain à avoir reçu la formation pour guider les élèves dans ce processus », estime Mme Pomerleau. Dans ce contexte, la FPPE-CSQ est bien d’accord avec les enseignantes et enseignants pour affirmer que ces derniers en ont déjà « par-dessus la tête » avec les matières de base.
Nos inquiétudes sont d’autant plus présentes au niveau primaire, où la formule, à ce jour, retenue par le MELS prévoit des heures d’apprentissage en orientation au 3e cycle. Les conseillères et conseillers d’orientation y sont très peu présents, mais devraient impérativement l’être si le Ministère envisage d’aller de l’avant dans sa démarche.
« De plus, sachant qu’environ 20 % des élèves sont à risque ou présentent des difficultés d’apprentissage, le projet doit également prévoir une intervention spécialisée supplémentaire en orientation afin de tenir compte des particularités de tous les élèves », conclut Mme Pomerleau.
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation, la FPPE-CSQ, représente les conseillères et conseillers d’orientation qui interviennent dans le milieu scolaire au Québec. Elle siège également au sein du Comité consultatif sur l’orientation en milieu scolaire mis en place par le MELS pour faire cheminer ce dossier. Elle y a fait des représentations pour que les conseillères et conseillers d’orientation soient des acteurs de première ligne dans le déploiement de ce dossier.
Profil de la FPPE (CSQ)
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).