La FPPE-CSQ déplore que le MELS néglige de négocier une licence d’utilisation des livres numériques pour les commissions scolaires, une situation dénoncée par ses membres bibliothécaires à maintes reprises.

Montréal, le 11 juin 2014. – La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) déplore que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) néglige de négocier une licence d’utilisation des livres numériques pour les commissions scolaires, une situation dénoncée par ses membres bibliothécaires à maintes reprises.
En réaction à ce qui est divulgué dans Le Devoir de ce matin, à l’effet que certains bibliothécaires agiraient dans l’illégalité sans le savoir, en intégrant aux collections des bibliothèques des livres achetés pour usage individuel, la FPPE-CSQ tient à rétablir les faits.
« Les bibliothécaires scolaires sont en quelque sorte les chiens de garde des commissions scolaires en ce qui a trait à la légalité des pratiques dans le domaine du livre et aux droits d’auteurs. Elles et ils font de la sensibilisation et de l’éducation à ce propos dans leurs milieux, et découragent toute pratique illégale d’utilisation des livres électroniques », affirme la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau.
L’ensemble des bibliothécaires scolaires est préoccupé par l’absence de licence d’utilisation pour le matériel scolaire et les livres numériques dans le milieu scolaire, et bon nombre d’entre eux ont fait des interventions auprès des commissions scolaires pour que le MELS agisse dans le dossier des achats institutionnels de livres pour les écoles.
Nous sommes conscients que les besoins du milieu scolaire en matière de littérature électronique dépassent de loin, en complexité, les besoins des bibliothèques publiques, puisqu’il est entre autres question de documents à caractère pédagogique  permettant en particulier la lecture en groupe, la numérisation de manuels scolaires pour les élèves en difficulté, etc.
« Nous tenons à rappeler que le respect du droit d’auteur et de la Loi sur le développement des entreprises québécoises dans le domaine du livre est une préoccupation de premier plan pour nous, comme pour les bibliothécaires  que nous représentons. C’est pourquoi nous incitons fortement le MELS à négocier des licences d’utilisation pour les livres qui sont utilisés dans les écoles. Il en va de la survie des auteurs et de l’industrie du livre en général », conclut Johanne Pomerleau.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 300 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres, conseillères et conseillers pédagogiques, psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, bibliothécaires et animatrices et animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire).