La FPPC-CSQ, affiliée à la CSQ, reçoit très mal le dernier dépôt patronal soumis à la table de négociation dont les demandes auraient pour effet d’accentuer gravement la précarité chez les membres.

Montréal, le 5 octobre 2015. – La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), reçoit très mal le dernier dépôt patronal soumis à la table de négociation dont les demandes auraient pour effet d’accentuer gravement la précarité chez les membres.
La présidente de la FPPC-CSQ, Carol LaVack, soutient que les demandes patronales sont carrément inacceptables et représentent une attaque directe aux conditions de travail du personnel professionnel.
« Le dépôt patronal est extrêmement décevant parce que nous constatons que les demandes qu’on y retrouve ne visent pas à améliorer la situation dans les collèges, mais uniquement à faire des récupérations au détriment des conditions de travail de nos membres. Il est demandé au personnel professionnel de se faire complice de la direction des collèges et du gouvernement pour procéder au recul de leurs propres conditions de travail », explique Carol LaVack.
Mises à pied et sous-traitance
La présidente de la FPPC-CSQ ajoute que les demandes patronales sont une tentative pour forcer l’ouverture de portes qui mèneraient vers des mises à pied et le recours possible à la sous-traitance.
« L’ajout de la situation financière difficile d’un collège, comme motif supplémentaire pour abolir des postes, est directement lié aux compressions et coupes budgétaires que les gouvernements imposent depuis plusieurs années. Ce qui veut dire qu’après qu’ils aient asphyxié financièrement les collèges au cours des dernières années, il faut s’attendre à de nombreuses mises à pied et abolitions de poste », accuse la leader syndicale.
Règne de l’insécurité
Toute fusion ou tout regroupement de services avec un tiers, qui ne serait pas nécessairement un autre collège, pourrait également entraîner une diminution du personnel professionnel à temps complet.
« Le travail ne disparaît pas avec le personnel et il devrait continuer à se faire parce qu’il n’y a pas moins de besoins. Nous soupçonnons fortement l’employeur de vouloir remplacer des postes à temps complet par le recours à la sous-traitance. Les demandes patronales risqueraient donc de créer encore plus d’insécurité dans nos établissements », objecte Carol LaVack.
Détérioration des conditions de travail
Cette dernière ajoute que s’il n’en tient qu’aux demandes patronales, les conditions de travail du personnel professionnel conservant son emploi se détérioreraient de façon significative. Les regroupements et fusions de services envisagés entraîneraient des relocalisations de professionnelles et professionnels et des pertes d’emplois en région.
« On voudrait notamment nous obliger à accepter un poste dans un rayon de 250 kilomètres. C’est totalement irréaliste et inhumain. Il faut être passablement déconnecté de la réalité pour demander à des gens de voyager quatre heures par jour pour se rendre au travail et revenir à la maison. À ce compte, les personnes touchées devront se résoudre à quitter famille et amis, et déménager. »
Forte mobilisation des membres
La présidente de la FPPC-CSQ, Carol LaVack, ajoute que ces demandes patronales sont très mal reçues par les membres, ce qui se traduit par une forte mobilisation pour empêcher le gouvernement et les directions de collèges de faire reculer leurs conditions de travail de plusieurs années.
« Le personnel professionnel participe à la qualité des programmes publics en accompagnant les étudiantes et étudiants, le personnel enseignant ainsi que le personnel cadre. Nous ne nous laisserons pas appauvrir et dépouiller dans nos conditions de travail par des gens qui ne font eux-mêmes aucun effort et qui voudraient nous sacrifier pour l’atteinte d’objectifs purement idéologiques », conclut Carol LaVack.
Profil de la FPPC-CSQ
La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) représente près de 1 200 professionnelles et professionnels répartis dans 34 cégeps. Elle regroupe exclusivement du personnel professionnel de cégep.