La FPEP-CSQ, affiliée à la CSQ, profite des consultations régionales sur la réussite éducative, qui se tiennent aujourd’hui à Montréal, pour proposer une série d’actions concrètes pour faire de l’éducation une véritable priorité nationale au Québec.

Montréal, le 18 novembre 2016. – La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), profite des consultations régionales sur la réussite éducative, qui se tiennent aujourd’hui à Montréal, pour proposer une série d’actions concrètes pour faire de l’éducation une véritable priorité nationale au Québec.
Le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe, propose dans un premier temps que l’on favorise le dépistage des troubles d’apprentissage dans les services à la petite enfance, pour qu’on puisse outiller les élèves dès leur plus jeune âge. De plus, il recommande que l’on assure aux établissements le financement nécessaire et le personnel qualifié pour assurer des services aux élèves à besoins particuliers. Il ajoute que la formation de classes régulières doit être revue lorsque le nombre d’élèves à besoins particuliers devient trop grand.
La FPEP-CSQ approuve également l’idée de créer des équipes multidisciplinaires responsables de la réussite des élèves à risque. On croit même que le secteur de la santé pourrait être mis à contribution.
Autonomie des enseignants et motivation des élèves
Au chapitre de la qualité de l’enseignement et des pratiques pédagogiques, l’organisation syndicale plaide pour l’autonomie de l’enseignant dans le choix des façons de faire et de l’aide à l’élève dans la réussite. De plus, on soutient qu’il faut recentrer les priorités de l’école autour de la réussite des élèves notamment en offrant au personnel les moyens de réaliser adéquatement son travail, et en le soulageant de multiples autres tâches qui mènent à l’épuisement. « La réussite pour tous ne doit pas passer par l’abaissement des exigences, mais par le soutien aux élèves », rappelle Stéphane Lapointe.
Question de motiver les élèves, on souhaite qu’ils aient tous accès à un projet particulier, ceci qu’ils aient ou non des difficultés et quel que soit leur milieu socioéconomique. Par ailleurs, pour contrer la concurrence entre les établissements, la FPEP-CSQ demande qu’on assure à tous les établissements un financement adéquat leur permettant d’offrir une éducation de qualité accessible à toutes et tous.
Augmenter la littératie et la numératie
La Fédération pense aussi que pour lutter contre l’analphabétisme, il faut mettre en place des ressources dès le tout jeune âge, afin d’accroître la littératie et la numératie et d’ainsi améliorer le développement des capacités et de l’estime de soi des élèves. Également, pour accroître la littératie numérique, on demande la remise en place d’un cours d’informatique et l’introduction d’un cours de citoyenneté numérique.
Les nouvelles technologies en classe
En ce qui concerne, toujours, les nouvelles technologies, la FPEP-CSQ croit qu’il faut se questionner sur les choix à faire dans l’utilisation des technologies en salle de classe et mesurer leurs impacts réels non seulement sur la réussite, mais aussi sur la santé des élèves. On privilégie également le recours à des dépenses responsables lors du choix des outils technologiques à intégrer à l’école, notamment en utilisant des technologies moins coûteuses (logiciels libres et appareils abordables).
Sur un autre sujet, on propose de renommer le cours Éthique et culture religieuse, qui s’appellerait Philosophie et culture, et d’attribuer cette matière à des spécialistes spécifiquement formés.
La collaboration avec les parents
Pour ce qui est de la collaboration avec les parents et le personnel de l’éducation, la FPEP-CSQ dresse une série de recommandations :

  • Il faut informer les parents pour expliquer et montrer le bien-fondé des interventions qui seront faites dans le but d’amener leur enfant à devenir plus autonome, à mieux réussir et à développer une meilleure estime de lui-même ainsi que de lui permettre de développer ses centres d’intérêts.
  • Il vaut mieux valoriser le rôle du personnel de l’éducation et son expertise auprès des parents comme meilleur gage de réussite éducative.
  • Il vaut mieux valoriser le rôle essentiel des parents, qui contribuent à la motivation, au développement de l’autonomie, à la responsabilisation et à la réussite de leur enfant.

D’autre part, l’organisation syndicale soutient que l’accueil des immigrantes et immigrants doit intégrer des ressources pour leur permettre de mieux communiquer avec l’école, par une offre adaptée de programmes de francisation (horaires flexibles et disponibilité augmentée).
Pour une culture valorisée et accessible
Finalement, la FPEP-CSQ demande que l’on valorise la culture et qu’on en facilite l’accès (tant aux élèves qu’au personnel) comme moyen d’éducation. On parle notamment d’utiliser la culture comme moyen d’intégration à la société québécoise en mettant en place un programme culturel d’activités et de sorties scolaires tout au long du parcours scolaire.
On va même plus loin en proposant d’augmenter l’impôt des entreprises, pour réserver une enveloppe au financement des activités culturelles et des sorties scolaires ainsi qu’à celui des organismes communautaires.
Profil de la FPEP-CSQ
La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) regroupe plus de 2 600 membres œuvrant dans quelque 41 établissements scolaires du primaire, du secondaire et du collégial, répartis dans dix régions du Québec, notamment sur l’île de Montréal.