Bien qu’elle ne participe pas à la négociation dans le secteur public, la FPEP-CSQ, affiliée à la CSQ, tient à apporter son appui aux travailleuses et travailleurs du réseau public dans leurs revendications avec le gouvernement et dénonce, du même souffle, toutes les coupes subies en éducation, en santé et dans les services sociaux, les services de garde et les groupes communautaires.

Montréal, le 1er février 2015. – Bien qu’elle ne participe pas à la négociation dans le secteur public, la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), tient à apporter son appui aux travailleuses et travailleurs du réseau public dans leurs revendications avec le gouvernement et dénonce, du même souffle, toutes les coupes subies en éducation, en santé et dans les services sociaux, les services de garde et les groupes communautaires.
Le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe, soutient que les employés du secteur privé, dont la réalité quotidienne est semblable à celle de leurs collègues du secteur public, ne peuvent qu’être solidaires avec ces derniers.
« Le véritable enjeu de cette négociation, c’est la qualité de l’éducation qu’on veut assurer aux élèves. Ce n’est pas vrai que l’on peut augmenter le nombre d’élèves par classe, sans ajouter de ressources et de services, et que cela n’aura pas de conséquences sur la qualité de l’éducation. Prétendre le contraire, comme le laisse entendre le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, c’est tromper délibérément la population », affirme Stéphane Lapointe.
Un désarroi compréhensible
Le leader syndical soutient que les 2 600 syndiquées et syndiqués du secteur privé qu’il représente comprennent très bien le désarroi de leurs collègues du réseau public face aux demandes du gouvernement.
« La charge de travail est déjà extrêmement lourde, à tel point que les cas d’épuisement professionnel sont de plus en plus nombreux. Les enseignantes et enseignants dénoncent la situation depuis des années et le ministre de l’Éducation ne trouve rien de mieux à répondre que de proposer des mesures qui vont augmenter encore plus le poids sur leurs épaules », déplore le président de la FPEP-CSQ.
Une relève qui se fera de plus en plus rare
Ce dernier renchérit en prévoyant tôt ou tard de sérieux problèmes d’attraction et de rétention du personnel si rien n’est fait pour améliorer de façon notable les conditions de travail actuelles.
« Ils sont déjà trop nombreux les enseignantes et enseignants, comme le personnel professionnel et de soutien, qui abandonnent la profession lors des premières années de pratique. Avec ces nouvelles mesures que le gouvernement veut imposer, la situation risque de se dégrader gravement et il est à craindre que l’on ait bientôt de sérieux problèmes de relève pour assurer l’éducation de nos jeunes », appréhende Stéphane Lapointe.
Manque de respect du premier ministre
Le président de la FPEP-CSQ ajoute que non seulement les demandes gouvernementales sont inacceptables pour nos écoles, mais en plus on veut les imposer aux travailleuses et travailleurs en les menaçant d’un décret alors que les négociations ne sont même pas officiellement débutées.
« Les parties commencent à peine à se parler que le premier ministre annonce déjà que les offres sont quasi finales. Pire encore, il ose dire qu’il n’y aura pas vraiment de négociation, mais seulement des ʺdiscussionsʺ. Comme manque de respect, c’est dur de faire pire », ironise Stéphane Lapointe.
Une invitation à appuyer les travailleuses et travailleurs du secteur public
C’est pour ces raisons que la FPEP-CSQ intervient publiquement pour manifester son appui aux employés du réseau public et elle invite la population et ses affiliés à multiplier les gestes de solidarité à leur endroit.
« Au nom d’une prétendue austérité dont il n’a jamais été question en campagne électorale, le gouvernement Couillard menace directement la qualité et l’offre de services de notre système d’éducation. Est-ce vraiment ce que l’on veut pour le Québec ? Pourquoi devrions-nous accepter que les élèves actuels, et les autres qui suivront, reçoivent une éducation de moindre qualité sous des prétextes économiques douteux et questionnables ? interroge Stéphane Lapointe. Déjà, les restrictions imposées aux écoles privées cette année se traduisent par des annonces de pertes d’emploi et une augmentation de la précarité. Force est de constater que l’éducation n’est vraiment pas une priorité pour ce gouvernement ».
Profil de la FPEP-CSQ
La Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ) regroupe plus de 2 600 membres œuvrant dans quelque 41 établissements scolaires du primaire, du secondaire et du collégial, répartis dans dix régions du Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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