Les RSG affiliées à la FIPEQ-CSQ déclencheront des arrêts de travail à partir du 10 octobre prochain, afin d’obliger la ministre de la Famille à réévaluer ses offres monétaires.

Montréal, le 24 septembre 2014. – Les responsables d’un service de garde (RSG) affiliées à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) déclencheront des arrêts de travail à partir du 10 octobre prochain, afin d’obliger la ministre de la Famille à réévaluer ses offres monétaires. En réaction aux offres salariales reçues à la table de négociation, elles se mobiliseront pour faire pression sur le gouvernement.
La FIPEQ-CSQ vient d’aviser le ministère de la Famille qu’un arrêt de travail d’une journée complète aura lieu de manière rotative, du 10 au 17 octobre, pour chaque région du Québec. De plus, le 20 octobre prochain, l’arrêt de travail sera d’une journée complète et affectera toutes les régions du Québec simultanément.
50 heures travaillées – 35 heures payées
La présidente de la FIPEQ-CSQ, Mme Kathleen Courville, déplore que les 50 heures réellement travaillées par les RSG du Québec ne soient pas considérées dans les offres reçues.
« En refusant la reconnaissance des heures réellement travaillées des RSG du Québec, soit 50 par semaine, le ministère de la Famille nous prouve clairement n’avoir aucune reconnaissance pour nous et notre travail déplore Kathleen Courville. Nous refusons d’être rabaissées de la sorte ».
Rappelons qu’en 2011, la FIPEQ-CSQ ne s’est pas déclarée satisfaite de l’exercice d’évaluation d’emploi qui avait été effectué lors de la négociation de la première entente collective. Dans le cadre du renouvellement de l’entente collective, elle est la seule organisation syndicale à demander une véritable reconnaissance de la profession et des heures travaillées.
Des moyens d’action à la hauteur des offres reçues
Puisque le gouvernement Couillard, notamment la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, et le président du Trésor, Martin Coiteux, semble demeurer sourd aux demandes des RSG, celles-ci ont bien l’intention de prendre les moyens pour se faire entendre et respecter.
« Le Ministère augmente la charge aux parents avec le 0,30 $, mais il n’y a pas de réinvestissement direct dans le réseau. En fait, le gouvernement libéral se sert de l’augmentation de la contribution parentale pour diminuer la subvention actuelle des RSG. L’offre reçue est en réalité une perte de salaire pour les RSG, c’est inacceptable », réitère Kathleen Courville.
Un choix difficile pour les RSG de la FIPEQ-CSQ
Lors d’un conseil de stratégie et d’action qui a eu lieu hier, une décision difficile a été prise par les représentantes des 13 600 RSG membres de la FIPEQ-CSQ.
« C’est vraiment malheureux de devoir faire la grève pour se faire entendre. C’est en dernier recours que nous avons choisi ce moyen qui, on le sait, ne sera pas sans conséquence pour les parents et les 92 000 enfants dont on s’occupe tous les jours, mentionne Kathleen Courville. L’appui des parents à nos revendications est aussi important et c’est pourquoi nous les prévenons maintenant pour qu’ils puissent s’organiser le temps venu. Mais on ne peut pas se laisser faire comme ça », conclut-elle.
Rappelons que les 13 600 RSG de la FIPEQ-CSQ sont en discussion depuis le 15 octobre 2013 et qu’elles ont déposé leurs demandes monétaires le 13 juin dernier. La demande prioritaire des revendications monétaires est la rémunération des 50 heures réellement travaillées.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.