Alors que s’amorce demain la troisième rencontre préparatoire sur l’enseignement supérieur à Sherbrooke, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souligne son malaise quant aux discussions à venir.

Sherbrooke, le 16 janvier 2012. – Alors que s’amorce demain la troisième rencontre préparatoire sur l’enseignement supérieur à Sherbrooke, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) souligne son malaise quant aux discussions à venir. Selon la présidente de la CSQ, Louise Chabot,  « l’absence d’un portrait statistique complet, de même que les récentes compressions budgétaires, minent les possibilités d’une discussion fructueuse.  Devant l’absence de données complètes, force est de constater que nous ne disposons pas des outils nécessaires à une discussion éclairée sur l’avenir de nos universités ».
Dans ce contexte, Louise Chabot soutient « qu’avant d’injecter de nouvelles sommes au sein de nos universités, il faudrait être en mesure d’identifier correctement les besoins réels. Or, cette étape préalable ne semble pas intéresser la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CRÉPUQ) ».
Un gouvernement privé d’expertise
La présidente de la CSQ rappelle que suite à l’abolition du Conseil des universités, l’expertise institutionnelle du  gouvernement a été réduite et ce dernier n’est pas en mesure de présenter un portrait complet et précis de l’état de nos universités. Il s’agit pourtant d’un passage obligé si on veut discuter de façon intelligente du devenir de notre réseau universitaire.
Des compressions budgétaires à un bien mauvais moment
Les récentes compressions aux budgets des universités n’ont rien fait pour améliorer le climat. Pour l’Université de Sherbrooke, les compressions représentent un montant de 13 millions de dollars. Celles-ci ne seront pas sans impact. « Déjà, certains de nos membres constatent l’effet de ces coupures. Plusieurs ont vu leurs contrats ne pas être renouvelés pour la session d’hiver », affirme André Poulin, président du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS).
Pour une gouvernance collégiale et transparente
Pour la CSQ, la gouvernance des universités doit laisser une place majoritaire à toutes les catégories de personnel, ceux-là mêmes qui sont les porteurs au quotidien de la mission des universités. De même, on doit améliorer la transparence des universités et améliorer la reddition des comptes entre les universités et le gouvernement. Notons finalement que la CSQ est d’accord avec la création d’une instance indépendante de coordination du réseau universitaire.
À noter que l’avis de la CSQ sur la gouvernance et le financement des universités est disponible sur le site du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) et sur le site de la CSQ  à l’adresse suivante : www.csq.qc.net
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.