Québec, le 22 octobre 2015. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) salue l’initiative de l’opposition officielle qui a déposé hier, à l’Assemblée nationale, un projet de loi pour mettre fin aux frais accessoires : « On l’a dit et on l’a répété, les frais accessoires sont inacceptables dans notre système de santé. Pour la survie de notre réseau public, il faut que cette pratique cesse immédiatement », déclare Louise Chabot, présidente de la CSQ.
« L’entêtement du ministre de la Santé est déplorable. Malgré les nombreuses voix qui dénoncent depuis des mois cette forme de facturation, il refuse de débattre de cette question et il s’en lave tout simplement les mains. Il va falloir que M. Barrette se rende à l’évidence, c’est un enjeu extrêmement important et au bout du compte ce sont les citoyennes et citoyens qui paient. Les frais accessoires vont complètement à l’encontre du principe d’accessibilité à des soins de santé de qualité », ajoute la présidente de la CSQ.
Une attitude ambiguë du ministre
Elle déplore qu’en laissant se perpétuer cette situation, le ministre Gaétan Barrette donne l’impression sinon d’approuver, à tout le moins de ne pas résister, à la privatisation de notre système de santé.
« Celui-là même qui devrait être le gardien de notre système public se fait le complice de la privatisation du financement des soins. De plus, ce qui est grave, c’est qu’il abandonne le patient dans une position intenable où c’est lui qui doit distinguer et comprendre ce qui devrait lui être facturé ou non. Tant les difficultés d’accès à l’information que les barrières financières sont des obstacles à l’accessibilité aux soins qui devraient totalement disparaître », dénonce Louise Chabot.
Un appel à la population
En terminant, la leader syndicale invite la population à faire pression sur ses députés pour exiger du gouvernement qu’il modifie sa position et referme cette brèche qui ne cesse de s’agrandir et qui met en péril notre système public de santé.