La CSQ est grandement préoccupée par le peu de place faite à l’éducation dans la présente campagne électorale.

Montréal, le 18 mars 2014. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est grandement préoccupée par le peu de place faite à l’éducation dans la présente campagne électorale. « Pour le moment, nous avons l’impression que l’éducation n’est pas une priorité alors que les partis en lice parlent davantage de structures et de rationalisation budgétaire plutôt que des services à offrir aux jeunes et aux adultes en formation dans les établissements d’enseignement ainsi que des conditions d’exercice du personnel de l’éducation, indique Louise Chabot, présidente de la CSQ. Si nous croyons à la réussite du plus grand nombre de jeunes et d’adultes en formation, nous devons nous donner les moyens de nos ambitions », ajoute-t-elle.
L’éducation, c’est d’abord un investissement
Il est illusoire de croire que les compressions en éducation n’ont pas d’impact sur les services aux élèves comme l’ont dit et le disent encore certains politiciens. Au contraire, le Québec doit investir davantage et s’investir auprès des jeunes et des adultes en formation. Pour ce faire, le gouvernement doit garantir des conditions d’apprentissage adéquates en agissant tôt et en assurant un dépistage précoce des difficultés des jeunes, notamment.
Par ailleurs, en ce qui a trait aux milieux sains et sécuritaires, la CSQ réclame depuis l’automne dernier que le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport dresse un portrait de l’état des bâtiments scolaires du Québec et se dote d’un plan d’action et d’investissement afin de résorber ce problème.
La CSQ saluait récemment l’annonce d’une politique de lutte au décrochage scolaire. Toutefois, la Centrale réclame depuis de nombreuses années une vision globale de l’éducation afin de coordonner les principales orientations, les principes et l’action en vue de favoriser davantage la persévérance des jeunes et de contrer le décrochage scolaire.
Les grands absents du débat
On entend parler, dans cette campagne électorale, de valorisation de formation professionnelle, mais on ne propose pas de véritables mesures en ce sens. Pour la CSQ, il est essentiel d’assurer une plus grande accessibilité à la formation professionnelle et technique à temps partiel pour les jeunes et les adultes en formation.
De plus, à l’instar du secteur des jeunes, il y a aussi un manque criant de services professionnels et de soutien dans les centres d’éducation des adultes.
En matière d’enseignement collégial, il serait grand temps que les candidates et candidats se prononcent sur la pérennité des cégeps en région où ils sont partie prenante du développement économique régional.
Le Sommet sur l’enseignement supérieur a créé de grands espoirs. Un an plus tard, seule l’aide financière aux études semble évoluer. La CSQ remarque que les résultats tardent à venir concernant entre autres la nouvelle politique de financement des universités, l’encadrement des frais institutionnels obligatoires de même que la création d’un conseil national des universités.
La CSQ demande aux partis politiques de s’engager non seulement à cesser les compressions budgétaires en éducation, mais à y investir davantage et de faire de l’éducation une véritable priorité nationale.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.