Montréal, le 29 octobre 2013. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille favorablement l’esprit du Livre blanc sur la création d’une assurance autonomie. Il est urgent et important de répondre aux souhaits d’une majorité de personnes de vivre et de vieillir à leur domicile et de bénéficier d’un continuum de soins de qualité. La CSQ reconnaît que le modèle de soins proposé par le ministre Hébert constitue une réforme majeure et nécessaire afin d’assurer une approche intégrée des soins et des services de santé. Toutefois, la CSQ considère que le mode de financement prévu n’est pas approprié pour effectuer ce virage.
« La CSQ appuie le virage vers une plus grande couverture publique des soins à domicile et réclame la prestation publique et gratuite des services et des soins de santé, quel que soit le lieu d’hébergement. Elle condamne cependant que le projet de loi prévoie faire davantage appel au secteur privé et à une plus grande contribution financière des usagers », déclare Louise Chabot, présidente de la CSQ.
La CSQ considère qu’il est essentiel que le réseau public conserve toute l’expertise et les ressources qui lui permettront de mettre en œuvre cette réforme ambitieuse. Il doit disposer d’une vision globale des enjeux de santé pour une meilleure prise en compte de l’intérêt collectif. Les professionnelles et professionnels de la santé concernés, les intervenantes et intervenants, doivent également participer aux travaux visant la préparation des scénarios d’organisation, le développement des compétences cliniques, la mise en œuvre des processus d’appréciation et de reconnaissance de la qualité.
« La CSQ recommande au ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) d’assurer la couverture des services de soins à domicile et de longue durée au moyen d’un nouveau programme de soutien à l’autonomie géré et financé par le MSSS et de hausser le financement public de ceux-ci en conséquence. Ainsi, ce nouveau programme ne nécessite pas la mise en place d’une caisse consacrée », ajoute Louise Chabot.
Dans le modèle proposé, le ministère veut davantage faire appel au secteur privé, ce que la CSQ refuse d’emblée, la sous-traitance dans le secteur public de la santé ayant révélé de nombreux problèmes bien documentés, tels que les dépassements de coûts importants et la réduction de l’efficacité et de la qualité des services. « Le ministère doit garantir la prestation publique et gratuite des soins professionnels de base et des services d’assistance aux activités de la vie quotidienne », précise Louise Chabot.
Le virage des soins à domicile constitue l’un des nombreux défis à relever par Québec. Il est temps de débattre ouvertement des moyens de financer adéquatement et équitablement notre système public de santé.
Le mémoire intégral
- L’assurance autonomie – Un modèle de soins qui doit préserver le caractère public des services et des soins de santé
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.