Montréal, le 7 novembre 2017. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) partage les préoccupations des députés Alexandre Cloutier et Gabriel Nadeau-Dubois à l’égard de la ségrégation scolaire et réitère son plaidoyer en faveur d’une plus grande mixité sociale et scolaire dans les classes et les écoles.
La présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Louise Chabot, soutient que la ségrégation scolaire est un problème réel qu’il faut avoir le courage non seulement d’aborder, mais pour lequel il est grand temps qu’on pose des gestes concrets. « Au moment de la publication, par le ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, de sa Politique de la réussite éducative, nous avions d’ailleurs dénoncé le fait que rien n’était proposé à l’égard de cet enjeu important. »
Les bienfaits de la mixité
Louise Chabot rappelle que les bienfaits de la mixité scolaire et sociale sont reconnus depuis fort longtemps. « La mixité profite à la réussite des élèves plus vulnérables, sans pour autant nuire à celle des élèves pour qui la réussite est plus facilement accessible. Faire l’expérience de la diversité contribue au développement du vivre-ensemble. Tous les élèves y gagnent et nous y gagnons aussi comme société, car c’est le socle sur lequel se construisent nos solidarités collectives. » 
Des solutions concrètes proposées
La leader syndicale explique qu’il faut revenir à un meilleur équilibre dans la composition des classes et des écoles, mieux partager les ressources et recréer des conditions d’apprentissage plus favorables.
On peut agir pour changer les choses. On peut d’abord cesser le financement public de l’école privée pour mettre fin à la concurrence, tout en assurant une intégration harmonieuse du personnel des écoles privées au secteur public. On peut aussi proposer des balises pour la mise en place des projets pédagogiques particuliers de manière à s’assurer que tous les élèves pourront avoir accès à des projets stimulants et répondant à leurs intérêts », affirme Louise Chabot.
Des conditions favorables à la réussite
La présidente de la CSQ termine en précisant que des classes avec une plus grande diversité d’élèves provenant de différentes origines favorisent la réussite scolaire et assurent un meilleur apprentissage du vivre-ensemble. « Nous avons tous à cœur la réussite de nos jeunes et nous devons unir nos efforts pour créer les meilleures conditions qui la favorisent. »
Pour plus d’information, consultez le document intitulé « Les projets particuliers à l’école publique : un contexte de concurrence qui nuit à la réussite éducative ».