La CSQ et ses fédérations affiliées en santé, la FSQ-CSQ et la F4S-CSQ, dénoncent l’hypocrisie de la FIQ.

Montréal, le 18 février 2014. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations affiliées en santé, la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) et la Fédération des syndicats de la santé et des services sociaux (F4S-CSQ), dénoncent l’hypocrisie de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) qui, sous prétexte de vouloir améliorer le système de santé québécois, lance une campagne de « maraudage syndical » qui coûtera inutilement cher en argent et en énergie aux travailleuses et aux travailleurs de la santé.
La présidente de la CSQ, Louise Chabot, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, et le président de la F4S-CSQ, René Beauséjour, soutiennent que la proposition lancée ce matin par la FIQ, en conférence de presse, n’est qu’une grossière opération de maraudage.
« Comment peut-on prendre au sérieux cet appel de la FIQ à l’ensemble des professionnelles et professionnels de la santé à unir leurs forces alors que cette organisation syndicale s’est efforcée, depuis qu’elle a vu le jour, de maintenir ses propres membres dans l’isolement, se limitant à des alliances ponctuelles et opportunistes avec les autres organisations syndicales ? Encore récemment, la FIQ a décidé unilatéralement de rompre les liens avec le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP) qui représentait alors pas moins de 347 000 membres, dont plusieurs milliers venant justement du secteur de la santé », rappelle Louise Chabot.
Confusion entre solidarité et impérialisme
La présidente de la CSQ considère que l’appel à l’unité des forces, lancé par la FIQ, ne relève donc pas d’une volonté d’améliorer les soins de santé, mais a tout à voir avec l’approche de la période légale de changement d’allégeance syndicale pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public.
« On ne peut pas rompre les liens avec la plus importante organisation syndicale dans le secteur public qu’était le SISP pour peu après s’en aller sur la place publique en se disant « convaincues que nous devons toutes et tous unir nos forces ». Surtout que l’unité dont on parle devrait obligatoirement se faire, comme par hasard, sous le chapeau de la FIQ ! Le problème avec la FIQ tient au fait qu’elle confond solidarité et impérialisme », laisse tomber Louise Chabot.
Un isolement qui nuit aux membres de la FIQ
En terminant, Mme Chabot reconnaît que tout n’est pas faux dans la sortie publique de la FIQ.
« Bien malgré elle, la FIQ reconnaît, pour une rare fois, que son isolement limite la capacité d’action de l’organisation pour influencer et améliorer notre système public de santé, dans l’intérêt de la population et de ses propres membres. La CSQ, la FSQ-CSQ et la F4S-CSQ  sont d’accord avec ce constat et invitent l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de la santé à bien y réfléchir au cours des mois qui viennent », conclut la présidente de la CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSQ-CSQ
La Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux,  centre jeunesse et Héma-Québec.
Profil de la F4S
La F4S représente trois catégories de personnel, soit du personnel de soutien ainsi que du personnel technique et professionnel, et ce, dans divers établissements du réseau de la santé et des services sociaux de même qu’en santé publique et dans les agences régionales.