« La création d’un Conseil des collèges du Québec nous apparait être une bonne idée, dans la mesure où sa composition reflète la communauté collégiale et où sa mission première consiste en l’étude et en l’analyse du réseau collégial, de son financement et de son avenir. »

Montréal, le 10 novembre 2016. – « La création d’un Conseil des collèges du Québec nous apparait être une bonne idée, dans la mesure où sa composition reflète la communauté collégiale et où sa mission première consiste en l’étude et en l’analyse du réseau collégial, de son financement et de son avenir. »
Voici l’une des idées de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) contenues dans son mémoire présenté dans le cadre des consultations sur la création d’un Conseil des collèges.
Un réseau collégial de première importance
Le vice-président de la Centrale, Mario Beauchemin, accompagné d’Anne Dionne, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ), de Suzanne Tousignant, présidente de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et de Lucie Piché, présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ) a présenté les propositions de la CSQ ce matin.
Mario Beauchemin a d’abord rappelé l’importance et l’apport indéniable du réseau collégial à la société québécoise : « Ces établissements sont de véritables accélérateurs de scolarisation et des pôles de développement économique et culturel pour plusieurs régions du Québec. »
La composition proposée pour le Conseil
La CSQ émet des recommandations concernant la composition du Conseil. Elle propose que le choix des membres du Conseil des collèges du Québec se fasse par une démarche ouverte et transparente d’appel de candidatures et que la composition respecte les modalités suivantes :

  • Deux tiers des membres du Conseil des collèges du Québec issus de la communauté collégiale et occupant des places explicitement réservées pour :
    • des enseignantes et enseignants pour chacun des secteurs suivants : formation générale, formation technique, formation continue
    • du personnel professionnel
    • du personnel de soutien
  • Un tiers des membres issus des milieux culturel, scientifique, technologique, social et économique du Québec;
  • Une participation ponctuelle d’expertes et experts venant du Québec ou de l’extérieur, selon les enjeux abordés.

Des préoccupations de représentations régionales, autochtones et de parité entre les femmes et les hommes parcourant, de façon transversale, le choix des membres du Conseil des collèges du Québec.
Des réserves importantes
Par ailleurs, la Centrale exprime plusieurs réserves concernant le chapitre du document de consultation qui s’attarde aux modifications à apporter au Règlement sur le régime des études collégiales (RREC). Elle fait plusieurs recommandations à ce sujet, notamment concernant l’adéquation formation-emploi :
« Au lieu de chercher des moyens pour accélérer la révision des programmes ministériels, le gouvernement propose ainsi de transférer le problème dans la cour des collèges en leur permettant d’augmenter une charge de cours déjà très élevée dans plusieurs programmes d’études techniques. Certes, en voulant ménager la chèvre et le chou, le gouvernement répond aux revendications concernant l’intégralité de la formation générale et à celles des directions pour une plus grande flexibilité, mais il risque fort d’affecter la réussite, la mobilité étudiante et les temps de diplomation » explique la CSQ dans son mémoire.
Des acteurs incontournables à considérer
D’autre part, la centrale syndicale demande que soit confiée à la Commission mixte de l’enseignement supérieur la mission de développer une approche structurée et cohérente en matière d’attraction des étudiantes et étudiants étrangers vers nos collèges et universités.
En terminant, Mario Beauchemin a rappelé que pour la CSQ, toute réforme éducative doit associer de près les actrices et acteurs de première ligne du système d’éducation, soit le personnel enseignant, professionnel et de soutien. « Ce sont elles et eux qui auront à composer avec tout changement éventuel dans les collèges et à accompagner les étudiantes et étudiants vers la réussite », de conclure le vice-président de la CSQ. Pour consulter le mémoire Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.