Montréal, le 11 janvier 2022. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du secteur scolaire, soit la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ), ainsi que l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ-QPAT) interpellent à nouveau le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, pour que le retour en classe se fasse dans un environnement sécuritaire, tant pour les élèves que pour le personnel, dans le contexte de la propagation fulgurante du variant Omicron.

La CSQ rappelle également que le personnel déjà à pied d’œuvre dans les milieux, notamment dans les écoles et les classes spécialisées ainsi que dans les services de garde exceptionnels, doit être mieux protégé, et ce, dès maintenant. Ces milieux sont déjà aux prises avec plusieurs éclosions.

Après vingt-deux mois de pandémie, beaucoup d’incertitudes demeurent quant à la ventilation dans nos établissements. Et les annonces faites le 6 janvier dernier par le ministre de l’Éducation n’ont rien de rassurant.

« Alors qu’il existe un consensus scientifique clair selon lequel le virus se propage notamment par aérosols, comment se fait-il qu’on en soit toujours à jouer à l’autruche? Le ministre en est encore à annoncer l’installation prochaine de lecteurs de CO2 et à dire d’ouvrir les fenêtres alors qu’il faudrait procéder d’urgence à l’installation d’échangeurs d’air et d’unités portatives dans les classes et les locaux où la qualité de l’air est déficiente », insiste le président de la CSQ, Éric Gingras.

Pour la Centrale et ses fédérations, il s’agit d’une condition incontournable pour protéger tant le personnel que les élèves dans nos écoles et nos centres. Les leaders syndicaux expriment aussi d’autres demandes afin d’assurer un retour en classe le plus sécuritaire possible :

  • Rendre disponibles les masques N95 au personnel de l’éducation qui en réclament, particulièrement au personnel qui est actuellement au travail.
  • Fournir des tests de dépistage rapide à l’ensemble du personnel du réseau scolaire.
  • Prévoir un protocole sécuritaire et resserré au regard du nombre d’éclosions, incluant des balises claires pour éviter que nos établissements redeviennent des lieux de propagation du virus.
  • Permettre dès maintenant l’accès aux tests PCR pour le personnel déjà au travail.
  • S’assurer d’avoir suffisamment de personnel pour ouvrir les classes et les écoles.

Notre priorité demeure la réussite éducative du plus grand nombre d’élèves, mais celle-ci doit absolument se faire dans un contexte sécuritaire et sain pour le personnel qui les accompagne.

Citations des fédérations du réseau scolaire

« Il va de soi que nous voulons retrouver nos élèves en présentiel et avoir de réels échanges avec eux. Pour y arriver, les mesures de sécurité mises en place devront être bonifiées et suffisantes pour que nos écoles et nos centres ne soient plus les principaux milieux d’éclosion du virus, sinon nous allons tous encore subir les conséquences de ces nombreux retours en arrière. Il est temps de mettre toutes les chances de notre côté pour un retour à l’école sécuritaire pour tous, autant les élèves que le personnel. » – Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, et Heidi Yetman, présidente de l’APEQ-QPAT

« Depuis le début de la pandémie, le personnel de soutien scolaire est envoyé au front quand la situation devient périlleuse en éducation. Il est urgent de protéger son intégrité physique en lui fournissant, dès maintenant, l’accès aux tests PCR et des masques N95 s’il en réclame. Et ce, pour l’ensemble du personnel de soutien scolaire sur le terrain, dans les écoles spécialisées et dans les services de garde essentiels. » – Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ

« Nous souhaitons un retour en présence le plus rapidement possible, et ce, autant pour les élèves que pour le personnel, mais ce retour devra se faire dans un contexte qui sera le plus sécuritaire possible. L’indécision, la confusion et l’improvisation créent un manque d’adhésion et génèrent de l’anxiété, lesquels sont néfastes à toutes et à tous. » – Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ

« Vu que l’enseignement à distance n’est pas une panacée, pour envisager un retour en présentiel, planifions dès maintenant un protocole de retour en classe sécuritaire et resserré. » – Stéphane Lapointe, président de la FPEP-CSQ