Montréal, le 18 septembre 2013. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) reçoivent avec intérêt l’avis du Conseil supérieur de l’éducation, un engagement collectif pour maintenir et rehausser les compétences en littératie des adultes.
Comme la CSQ et la FSE le rappelaient à l’occasion de la Journée internationale de l’alphabétisation, le 8 septembre dernier, il faut accorder toute l’attention nécessaire à ce secteur de formation primordial pour le développement des compétences en lecture de milliers d’adultes en formation.
« Améliorer les compétences en lecture des adultes les plus vulnérables doit être la préoccupation de tous. L’alphabétisation doit faire partie de notre projet de société. C’est d’abord et avant tout une question de dignité et de solidarité, mais aussi d’économie et d’emploi. Nous faisons écho au Conseil sur plusieurs points et nous rappelons la nécessité d’agir dans ce secteur à propos duquel, d’ailleurs, le gouvernement s’est engagé à lancer un chantier lors de la dernière campagne électorale», a déclaré Mme Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
« Il est inacceptable que dans une société comme la nôtre, plus de 800 000 adultes éprouvent des difficultés importantes à lire. Il faut accorder à ces personnes toutes les ressources nécessaires pour qu’elles puissent exercer pleinement leur citoyenneté. Le personnel qui travaille au quotidien à l’éducation des adultes sait que les besoins sont loin d’être comblés. Il est temps pour le gouvernement de prendre en considération les recommandations des enseignantes et enseignants qui attendent d’ailleurs une nouvelle politique depuis longtemps », a ajouté Mme Josée Scalabrini, présidente de la FSE.
Le Conseil dans son avis exprime sa vive préoccupation devant le taux considérable d’adultes québécois qui ont un niveau insuffisant de compétence en littératie, soit 49 % des Québécoises et des Québécois âgés de 16 à 65 ans (2003). Selon le Conseil, l’ampleur du défi à relever justifie de faire de cette question une priorité gouvernementale, inscrite au cœur d’une politique gouvernementale actualisée. Il importe que l’État québécois réaffirme sa volonté de résoudre le problème de façon durable en y consacrant les ressources et le temps requis, notamment en améliorant les conditions d’accès liées à la formation de la main-d’œuvre et à la francisation.
La CSQ et la FSE sont cependant déçues du peu de place réservé au réseau scolaire dans cet avis, alors que près de 23 000 élèves s’inscrivent chaque année en Alphabétisation et Présecondaire dans un centre d’éducation des adultes (MELS, 2009-2010). Elles s’interrogent sur l’absence de réflexion quant aux balises à tracer dans la complémentarité entre, d’une part, les services offerts par le milieu communautaire, les collèges, les centres de formation professionnelle et les entreprises et, d’autre part, ceux déjà offerts par les centres d’éducation des adultes, dont c’est pourtant la raison d’être.
La FSE et la CSQ rappellent toute l’importance de reconnaître la place incontournable des centres d’éducation des adultes, la formation et la compétence de son personnel, l’imputabilité de sa gouvernance et la qualité de ses programmes, conçus pour pouvoir accéder à un diplôme si désiré. Selon elles, le gouvernement doit mieux coordonner et baliser les rôles de chacun et, comme les participants des 24 heures pour un Québec apprenant l’ont récemment affirmé, enfin leur donner les moyens concrets de répondre aux besoins criants de la population québécoise en alphabétisation.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSE
La Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) est la plus importante organisation d’enseignantes et d’enseignants de commissions scolaires du Québec. Elle représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.
