À l’aube de nouvelles réformes en éducation, la CSQ et sa FSE-CSQ invitent le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à tirer des leçons du rapport du CSE, lequel appuie plusieurs des observations et des critiques faites par la Centrale et ses fédérations de l’éducation au fil du temps.

Montréal, le 9 décembre 2014. – À l’aube de nouvelles réformes en éducation, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et sa Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) invitent le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à tirer des leçons du rapport du Conseil supérieur de l’éducation (CSE), lequel appuie plusieurs des observations et des critiques faites par la Centrale et ses fédérations de l’éducation au fil du temps.
Un nécessaire dialogue
En effet, le CSE confirme que le ministre doit notamment vérifier l’état des consensus sur les changements à venir et entretenir un dialogue avec les principaux acteurs de la persévérance et de la réussite éducative sur les besoins en éducation.
Comme le souligne Mme Chabot, « ce dialogue se fait présentement beaucoup à sens unique, tel un dialogue de sourds. Le ministre Bolduc s’apprête à faire des changements majeurs en éducation sans consultation du milieu. S’il souhaite répondre aux ambitions de la société québécoise, il faudra bien qu’il la consulte afin d’avoir la légitimité nécessaire pour revoir les grands principes qui guident l’éducation au Québec. Nous lui demandons de faire les démarches nécessaires pour assurer un véritable dialogue social autour des réformes qu’il veut mettre en place ».
Le CSE souligne que les réformes du curriculum et des programmes ont été mises en place en même temps que bien d’autres changements importants en éducation. Ce qui a donné au personnel enseignant le sentiment de devenir un exécutant d’un trop-plein de politiques parfois incohérentes, voire parfois contradictoires.
Sortir des impasses
La CSQ et la FSE-CSQ partagent aussi plusieurs constats d’impasses, notamment en lien avec l’autonomie professionnelle des enseignants, la marge de manœuvre exercée par le Conseil d’établissement au regard de la grille-matières et la réalité en formation générale des adultes de même que la nécessité d’en sortir. Elles en ont aussi identifié d’autres, particulièrement ceux des services aux élèves en difficultés qui sont toujours insuffisants.
« Avant d’entreprendre d’autres changements, il est plus qu’essentiel de se donner une vue d’ensemble du contexte dans lequel ils s’inscrivent et de s’assurer que ce qui est proposé est cohérent, applicable et praticable en y associant de près le personnel enseignant qui le vit au quotidien dans les écoles. Le dialogue avec lui est donc essentiel », note Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ.
Pour la CSQ et la FSE-CSQ, il est donc primordial que le ministre de l’Éducation se prémunisse contre la « structurite aigüe » qui semble envahir ses collègues du gouvernement Couillard afin de s’attaquer aux vrais enjeux de l’Éducation, la réussite du plus grand nombre.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSE-CSQ
La Fédération des syndicats de l’enseignement regroupe 35 syndicats représentant plus de 62 000 enseignantes et enseignants de partout au Québec. La Fédération compte parmi ses membres des enseignantes et enseignants de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes. Elle est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).