Montréal, le 23 décembre 2020. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) sont très préoccupées par la situation des masques non conformes fournis par le gouvernement dans les services éducatifs à l’enfance depuis mai dernier. Reconnaissant l’urgence de la situation, elles ont rencontré le ministre de la Famille aujourd’hui, à sa demande, afin de fixer les prochaines étapes qui permettront aux éducatrices de poursuivre leur travail avec des masques conformes et en toute sécurité le plus rapidement possible.

Rappelons que le ministère de la Famille a informé les travailleuses le 22 décembre, en soirée, qu’elles devaient cesser d’utiliser les masques de procédure de type MC9501 qui ont été distribués dans le réseau des services éducatifs à la petite enfance entre le mois de mai et le mois de novembre.

Alors que l’inventaire des masques désormais considérés non conformes arrivait à sa fin dans les services éducatifs à la petite enfance, le ministère de la Famille avait déjà commencé à envoyer de nouveaux masques, conformes, dans le réseau de la petite enfance; selon le ministère, cette opération se poursuivra jusqu’à la mi-janvier.

Or, la CSQ et la FIPEQ-CSQ ont exprimé des craintes à l’effet que la directive du ministère de cesser immédiatement l’utilisation des masques MC9501 soit incompatible avec les délais de livraison des nouveaux masques dans plusieurs établissements puisque plusieurs services éducatifs n’ont pas encore reçu, pour l’instant, les nouveaux masques de remplacement.

Dans cette optique, le ministre de la Famille et la FIPEQ-CSQ ont convenu que les employeurs qui n’ont pas reçu les masques du ministère devaient se procurer immédiatement de nouveaux masques dans les commerces habituels de façon à pouvoir fournir des masques conformes à toutes les éducatrices en attendant l’arrivée des masques fournis par le ministère, soit d’ici environ deux semaines.

« Les solutions sont sur la bonne voie, mais on ne sait toujours pas l’origine du problème. Il faut savoir pourquoi ça s’est produit et obtenir un état précis de la situation. Après avoir mis à risque la santé et la sécurité des travailleuses depuis plusieurs mois, c’est la moindre des choses que le ministère de la Santé et le gouvernement soient transparents. Y a-t-il une corrélation à faire entre certains cas positifs et cette bourde? Est-ce que d’autres secteurs d’activité ont aussi été mis à risque? Les travailleuses du réseau ont le droit de savoir! Le gouvernement a la responsabilité d’offrir des milieux de travail sains et sécuritaires aux intervenantes », soutient la présidente de la CSQ, Sonia Ethier.

« Cette situation est préoccupante, mais nous sommes en mode solution. Avec l’approche du temps des Fêtes, on veut s’assurer que nos éducatrices poursuivent leur travail en toute sécurité. Pour y arriver, nous devons tous travailler ensemble pour assurer la santé et la sécurité de nos intervenantes et de nos tout-petits. On doit rectifier sept mois d’approvisionnement en quelques jours à peine », ajoute Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.

Enfin, les leaders syndicales rappellent que des services de garde d’urgence sont ouverts pendant la période des Fêtes pour le personnel des services essentiels. Il faut donc, en priorité, s’assurer que les intervenantes aient en main le matériel approprié et l’information adéquate. De plus, le gouvernement doit mettre en œuvre les vérifications d’usage pour les autres catégories d’emplois qui ont reçu les mêmes obligations du port de ce masque, notamment le personnel de l’éducation et de la santé.