Profitant de la tenue de leur conseil général à Québec, les déléguées et délégués de la CSQ, ont manifesté aujourd’hui devant les bureaux de Revenu Québec sur le boulevard Jean-Lesage, pour dénoncer les mesures du gouvernement qui mettent en péril la survie du réseau public de services de garde.

Québec, le 21 janvier 2016. – Profitant de la tenue de leur conseil général à Québec, les déléguées et délégués de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), ont manifesté aujourd’hui devant les bureaux de Revenu Québec sur le boulevard Jean-Lesage, pour dénoncer les mesures du gouvernement qui mettent en péril la survie du réseau public de services de garde.
La présidente de la CSQ, Louise Chabot, s’est adressée aux manifestantes et manifestants en reprochant au gouvernement Couillard de fragiliser le réseau public de la petite enfance lorsqu’il impose de sévères mesures d’austérité : « Le premier ministre Philippe Couillard et sa ministre de la famille, Francine Charbonneau, remettent en question le pivot de la politique familiale dont le Québec s’était doté, c’est à dire la pérennité de nos services de garde régis et subventionnés. En effet, les coupes annoncées de 120 millions de dollars dans le réseau des CPE auront des effets dévastateurs sur les services et menacent la survie même de certains établissements ».
Un cadeau empoisonné
La leader syndicale a aussi déploré le cadeau empoisonné que constitue la modulation des tarifs : « Plusieurs parents auront la mauvaise surprise de découvrir le coût réel de leur service de garde lorsqu’ils rempliront leur déclaration de revenus au printemps. Par exemple, pour une famille avec deux enfants ayant un revenu familial net de 100 000 dollars, la facture pourrait s’avérer salée puisqu’il pourrait en coûter près de 1 675 dollars supplémentaires par année. Contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement, la modulation des tarifs viendra plutôt accentuer l’appauvrissement des familles du Québec. C’est scandaleux! »
Les déléguées et délégués de la CSQ ont également profité de l’événement pour manifester leur colère devant les actions du gouvernement qui favorisent le secteur privé au détriment du réseau public : « Les multiples mesures touchant les services de garde, adoptées par ce gouvernement depuis son arrivée au pouvoir, dont la modulation des tarifs subventionnés et les bonifications au crédit d’impôt pour frais de garde, ont toutes le même effet de pousser les parents, de même que les éducatrices et en particulier les responsables de services de garde en milieu familial, à délaisser le réseau public pour migrer vers le privé. Pour des raisons idéologiques, les libéraux ont décidé de détruire un réseau que nous avons pris 20 ans à construire! Le gouvernement doit réaliser que notre réseau de services de garde public constitue un investissement tout à fait stratégique pour l’avenir du Québec », s’est indignée Louise Chabot.
Une lutte qui s’intensifiera
Enfin, la présidente a réitéré que la CSQ, qui est la centrale syndicale la plus représentative en petite enfance au Québec, entend poursuivre et intensifier la lutte dans les prochains mois, avec la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) qui représente plus de 14 000 membres, afin de défendre notre réseau public des services de garde dans les meilleurs intérêts des parents et de leurs tout-petits.
Profil de la CSQ en petite enfance
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont 11 700 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 400 travailleuses dans les installations des CPE. La FIPEQ-CSQ est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.

Manifestation devant les bureaux de Revenu Québec