Société

La CSQ croit qu’il faut « empêcher les loups d’entrer dans la bergerie »

22 août 2012

« Cette élection est cruciale et, sans appuyer un parti politique, la CSQ mettra en évidence les idées véhiculées par chacun des partis pour éviter l’élection d’un gouvernement qui ferait entrer les loups dans la bergerie. »

Québec, le 22 août 2012. – « Cette élection est cruciale et, sans appuyer un parti politique, la CSQ mettra en évidence les idées véhiculées par chacun des partis pour éviter l’élection d’un gouvernement qui ferait entrer les loups dans la bergerie. »
Telle est la réaction de la présidente de la Centrale des syndicats du Québec, Mme Louise Chabot, au sortir d’un Conseil général extraordinaire à Québec afin de faire le point sur la campagne électorale en cours. Les déléguées et délégués présents ont d’ailleurs adopté une résolution invitant leurs 193 000 membres à appuyer des candidats proches de leurs valeurs, attachés à la justice sociale et au bien commun.
Des enjeux fondamentaux
Mme Louise Chabot précise que la CSQ sensibilisera ses membres aux enjeux fondamentaux de la campagne, alors que les idées véhiculées par certains partis politiques menacent notamment les droits des travailleuses et des travailleurs, les services publics et une juste répartition de la richesse.
« À travers les partis politiques qui se font la lutte, nous avons deux visions de société qui s’affrontent. D’un côté, celle qui croit que tous les citoyens et citoyennes, peu importe leur richesse, devraient avoir droit aux mêmes services publics et à l’égalité des chances, notamment en santé et en éducation. De l’autre, celle qui privilégie une réduction de l’État au profit du privé, l’individualisme et le chacun pour soi, une philosophie plus proche du milieu des affaires que des travailleurs », explique la présidente de la CSQ.
Un sombre bilan
Le Conseil général a également profité de cette journée de réflexion pour faire le bilan du gouvernement Charest.
« Après neuf ans au pouvoir, l’héritage de ce gouvernement est sombre pour la classe moyenne et les moins bien nantis. Il a privilégié les partenariats public-privé, le recours à la sous-traitance, n’a pas agi efficacement en éducation, méprisé la démocratie, servi les intérêts des milieux d’affaires avant ceux de l’ensemble de la population, sans compter les allégations de corruption. Ce sont des constats qu’il faut avoir à l’esprit au moment de faire son choix », commente Mme Chabot.
Éviter l’élection d’un gouvernement de confrontation
Les déléguées et délégués se sont montrés de plus très critiques à l’égard de certains candidats qui semblent vouloir se faire du capital politique sur le dos des organisations syndicales, promettant une confrontation injustifiée au risque de mettre en péril la paix sociale au Québec.
« On ne fait pas progresser une société en soulevant des groupes les uns contre les autres. C’est une attitude irresponsable, indigne de personnes qui souhaitent diriger le Québec. On a vu le printemps dernier avec les étudiants ce qui arrive lorsqu’un gouvernement décide de mettre de côté une partie importante de la population », met en garde Mme Louise Chabot.
Parce que chaque vote compte
En terminant, les déléguées et délégués de la CSQ se sont engagés à encourager leurs membres à se prévaloir de leur droit de vote dans leurs propres intérêts et ceux d’une saine démocratie… rappelant que « chaque vote compte ».
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 193 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.