La CSQ, avec ses trois fédérations du secteur scolaire, demande au Parti Québécois de se ressaisir, de recentrer le débat sur les vrais enjeux dans le secteur de l’éducation et d’y consentir les sommes nécessaires.

Montréal, le 2 octobre 2013. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), avec ses trois fédérations du secteur scolaire, demande au Parti Québécois de se ressaisir, de recentrer le débat sur les vrais enjeux dans le secteur de l’éducation et d’y consentir les sommes nécessaires.
« Bien que la fiscalité scolaire et la gouvernance puissent mériter des ajustements, une structure administrative du réseau scolaire au niveau régional comme les commissions scolaires demeure une nécessité. La menace d’abolir ce niveau administratif n’est pas judicieuse ni appropriée dans les circonstances », déclare Louise Chabot, présidente de la CSQ.
L’accumulation des compressions dans le budget des réseaux scolaires des dernières années a induit une pression importante sur tout le système. « Au lieu de telles réductions, c’est un réinvestissement dans le secteur de l’éducation qui est nécessaire, afin de s’assurer de fournir les services répondant aux besoins des élèves, qu’ils soient au secteur des jeunes, à la formation professionnelle ou à l’éducation des adultes. Rappelons que les besoins de l’ensemble du réseau sont criants, plus particulièrement auprès des élèves et dans les salles de classe », précise Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE).
« Les nouvelles sommes devront servir prioritairement pour le soutien nécessaire aux élèves, notamment en ajoutant du personnel professionnel et de soutien. Par ailleurs, notre mission éducative doit être guidée par l’équité. Nous devons revoir notamment les tendances à la décentralisation, à la concurrence, et aux projets particuliers », déclare Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE).
« Dans toute cette discussion, les services aux élèves doivent primer. La gestion de notre système scolaire doit s’assurer de déployer ses efforts pour offrir de meilleurs services aux élèves qui favorisent des conditions d’apprentissage adéquates, entre autres en éliminant la sous-traitance et la privatisation des services, notamment en ce qui a trait à l’entretien et la réfection des immeubles et bâtiments » déclare Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS).
Ajoutons, au sujet de l’abolition des commissions scolaires, qu’il n’y a aucune preuve empirique qu’elle pourrait générer des économies pour l’État québécois. Il n’y a pas non plus de telles évidences d’effets positifs sur la performance générale du système d’éducation d’une décentralisation politique, administrative ou budgétaire. Le débat devrait porter sur la quantité et la qualité des services à offrir ainsi que sur les conditions d’exercice adéquates à fournir au personnel plutôt que sur la nature des structures à mettre en place ou à éliminer.
Précisons que la CSQ voit d’un bon œil la création d’un groupe de travail visant à réviser, entre autres, la gouvernance et la fiscalité scolaire. Cet examen doit absolument avoir pour objectif premier la recherche de solutions pour garantir un niveau de financement suffisant de l’éducation publique.
« Le débat doit rapidement se réengager dans la bonne voie. Les considérations électoralistes ne doivent pas se faire aux dépens de l’éducation de nos enfants », conclut Louise Chabot, présidente de la Centrale.
Profils
La CSQ représente près de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants répartis dans tous les secteurs, au préscolaire, au primaire et au secondaire ainsi qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.
La FPPE représente plus de 7000 membres,  répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves.
La FPSS est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle est affiliée à la CSQ et regroupe près de 24 000 membres œuvrant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.