Montréal, le 20 décembre 2021. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille favorablement la décision du gouvernement de fermer dès maintenant les établissements scolaires, et ce, jusqu’au 10 janvier, même si la nouvelle arrive un peu tard et qu’il reste quelques fils à attacher, notamment dans les services de garde scolaires.

« Ce qui doit primer, c’est la sécurité de toutes et de tous. En ce sens, la décision de fermer les écoles dès maintenant, bien qu’elle arrive un peu tard, est certainement la chose à faire. Même chose pour la décision de ramener les élèves du primaire en classe seulement le 10 janvier. Ces décisions étaient prévisibles avec la flambée de contamination », déclare le président de la CSQ, Éric Gingras.

« Le gouvernement aurait dû en faire l’annonce dès jeudi dernier alors que tout le Québec s’y attendait pourtant. Cela aurait permis aux milieux et au personnel de s’organiser plus adéquatement. L’enseignement à distance, c’est loin d’être l’idéal et ça nécessite de la préparation. Alors, faire les choses correctement, c’est impératif dans le contexte. »

Il reste aussi des éléments à éclaircir du côté des services de garde scolaires. La CSQ déplore que les directives ne soient pas plus précises à ce moment-ci et qu’elles puissent laisser place à interprétation. Inviter les parents à garder les enfants à la maison d’un côté, mais mettre en place des services de garde réguliers sans consignes précises sur qui peut ou non y avoir recours cause déjà des tensions dans les milieux. Des consignes floues, appliquées à géométrie variable selon les établissements, sont à coup sûr source de frustration chez le personnel.

Pour l’avenir…

La CSQ s’interroge aussi sur les mesures prises pour éviter que les classes redeviennent des lieux importants d’éclosions au retour en classe, le 10 janvier prochain. Puisque nous savons maintenant que le virus se propage par la voie des airs, le gouvernement a la responsabilité d’accélérer la cadence des travaux liés à l’aération et à la ventilation.

« On parle beaucoup de l’arsenal des moyens pour lutter contre la propagation du virus. À ce stade-ci de la pandémie, il faut être davantage proactifs pour limiter le plus possible les éclosions dans les lieux plus critiques, comme les établissements scolaires et les services de garde éducatifs. Il faut donc mettre en place l’ensemble des moyens et des stratégies dont nous disposons : tests rapides offerts au personnel, priorisation de la vaccination, ventilation adéquate, etc. C’est essentiel pour l’avenir. »

Employés infectés au travail

En ce qui concerne le personnel de la santé, le président de la CSQ rappelle qu’autant que possible, le principe de précaution est à préconiser et qu’on doit éliminer à la source les risques de contagion et de propagation du virus.

« Dans le contexte actuel, le gouvernement doit équiper tous les travailleurs de la santé de masques N95. Pour nous, il est clair qu’on ne peut pas se permettre de lésiner sur les équipements de protection individuelle, il faut agir au plus vite. C’est d’ailleurs ce qu’on réclame depuis plusieurs mois », soutient Éric Gingras.