La CSQ accueille positivement les résultats des élèves québécois, qui font bonne figure dans l’enquête du PISA de l’OCDE.

Montréal, le 7 décembre 2017. – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille positivement les résultats des élèves québécois, qui font bonne figure dans l’enquête du Programme international pour le suivi des acquis (PISA) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Toutefois, elle est d’avis que pour favoriser encore plus la réussite éducative de nos élèves, la future politique que le ministre présentera au printemps devra se conjuguer avec des investissements puisque notre réseau scolaire, malgré ces résultats encourageants, fait face à de nombreux défis, notamment le décrochage scolaire. « Le gouvernement devra réinvestir massivement les surplus dont il se targue pour s’assurer d’offrir à tous les élèves ce dont ils ont besoin pour réussir, s’il veut renverser les dégâts considérables qu’il a causés dans le milieu de l’éducation en faisant le choix de l’austérité », déclare Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Miser sur l’expertise du personnel
La CSQ réitère qu’il faut miser sur l’expertise du personnel de l’éducation. « En effet, si les élèves québécois obtiennent d’aussi bons résultats, nous le devons, entre autres, au personnel enseignant, de soutien et professionnel, qui joue un rôle incontournable pour soutenir leur développement et leur donner les outils pour leur permettre de réussir. Le ministre doit impérativement bâtir sa politique sur cette base, en respectant son autonomie professionnelle et en valorisant son expertise », ajoute la leader syndicale.
Aucun élève ne doit être laissé de côté
De plus, il faut indéniablement concentrer nos efforts pour accompagner les élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA) : « On ne peut pas laisser des élèves de côté. Quand le gouvernement procède à des compressions majeures qui ont pour effet de sabrer dans les postes de professionnels, ce sont les élèves HDAA qui en ressentent les conséquences. Les ressources nécessaires doivent être disponibles pour qu’ils obtiennent les services auxquels ils ont droit. C’est l’essence même de l’égalité des chances » soutient Louise Chabot.
D’autres facteurs à prendre en compte
La Centrale rappelle également que d’autres facteurs hors du cadre scolaire doivent être considérés. Afin de permettre au plus grand nombre d’élèves de réussir, il est important d’agir sur les conditions socioéconomiques en mettant de l’avant des politiques sociales qui permettent de redistribuer équitablement la richesse et d’éliminer la pauvreté. De plus, il faut assurer la survie de notre réseau public de services de garde éducatifs à l’enfance, qui constitue le premier maillon fort de l’éducation.
« Les résultats du PISA constituent une bonne nouvelle, mais ils n’éclipsent pas la nécessité que le gouvernement assume rapidement ses responsabilités, fasse réellement de l’éducation une priorité en y réinvestissant massivement et respecte son engagement de favoriser l’égalité des chances », conclut la présidente de la CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.