Éducation

Il est de la responsabilité du ministre de savoir, dit la CSQ

13 avril 2017

Les propos du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, concernant les élèves en difficulté, ont fait sourciller beaucoup de monde. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire, la FSE, la FPSS et la FPPE sont du nombre.

Les propos du ministre de l’Éducation, Sébastien Proulx, concernant les élèves en difficulté, ont fait sourciller beaucoup de monde. La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire, la FSE, la FPSS et la FPPE sont du nombre. Les organisations syndicales ont réagi fortement au laxisme du ministère, incapable de donner un portrait juste des besoins des élèves en difficulté, qui sont en attente pour des services dans les écoles publiques du Québec.
Quand le ministre dit qu’il préfère l’action à la collecte de données, les organisations syndicales réitèrent qu’on ne peut agir adéquatement sans avoir un portrait d’ensemble. N’importe quel gestionnaire pourra l’affirmer. Chaque jour, le personnel de l’éducation est à même de constater l’étendue des besoins et voit l’écart s’accentuer entre ceux-ci et les services offerts. Les ressources manquent et il y a très peu de moyens pour agir.
La pensée magique
Pour la CSQ et le personnel de l’éducation, il est clair qu’on ne peut laisser les écoles seules avec des besoins toujours criants et en augmentation. Il leur apparaît curieux que le ministre semble évacuer de sa réflexion le rôle des commissions scolaires, alors que ce sont elles qui peuvent avoir un portrait global des besoins. Seule une vue d’ensemble permet d’assurer une répartition équitable des services aux élèves en difficulté dans chacune des écoles, tout en répondant correctement aux réels besoins.
Par ailleurs, il est très inquiétant de constater que le ministre décide du financement de plusieurs projets, souvent à la pièce, sans comprendre l’ampleur des besoins.
Se délester de ses responsabilités
Au dire de la CSQ et de ses affiliés du réseau scolaire, les propos du ministre donnent la nette impression qu’il veut se délester de ses responsabilités. C’est son ministère qui doit connaître les personnes auxquelles il faut donner des services de qualité. C’est encore son ministère qui doit être au fait du taux d’occupation des écoles spécialisées et du nombre d’élèves en difficulté.
Le ministre dit qu’il a identifié des solutions lors des consultations devant mener à la politique sur la réussite éducative. La CSQ et ses fédérations du réseau scolaire ont bien hâte d’en prendre connaissance. Elles attendent impatiemment un financement digne des besoins criants. En attendant, nous comptons bien sur le ministre Proulx pour qu’il prenne ses responsabilités face à la catastrophe que son gouvernement a provoquée en éducation.