Éducation

Hommage à ces profs irremplaçables

7 février 2024

Par leur professionnalisme, leur passion et l’amour que ces personnes portent à leur travail, les enseignantes et enseignants sont nombreux à faciliter ou à marquer le parcours scolaire d’élèves ou d’étudiantes et étudiants. Ma CSQ cette semaine est allée à la rencontre de jeunes et de parents pour qui une enseignante ou un enseignant a fait toute une différence. 

L’authenticité de madame Guylaine

Maintenant étudiante au cégep, Éliane se souvient encore de madame Guylaine, son enseignante de sixième année au primaire. « Ce n’était pas une professeure comme les autres. Passionnée de nature et soucieuse de la protection de l’environnement, elle avait comme mission de léguer à ses élèves les mêmes valeurs », dit l’étudiante, qui se souvient des multiples excursions que sa classe a faites au bord du fleuve Saint-Laurent ou en forêt avec madame Guylaine. « Cela m’a fait découvrir les beautés de la faune et de la flore et cela m’a donné le gout d’en prendre soin », dit-elle.

Éliane se rappelle que son enseignante mélangeait l’art, la poésie et les sciences pour faire comprendre plus efficacement à ses élèves des concepts. « Et ça fonctionnait! Elle réussissait à piquer notre curiosité chaque jour et, par le fait même, à nous faire aimer le fait d’apprendre. Je dirais même que c’est en partie grâce à elle que je suis reconnaissante aujourd’hui pour tout ce que la nature nous apporte! » 

L’amabilité et la disponibilité de madame Caroline

« Madame Caroline est tout simplement la meilleure enseignante que mon fils a eue. Elle aime ses élèves comme s’ils étaient les siens. Elle est dévouée à son métier, elle est à l’écoute des enfants, mais aussi des parents », raconte Danny Scardère, papa de Rémi, qui termine sa cinquième année du primaire. Peurs, craintes, questionnements… Aucun problème, Madame Caroline est toujours là pour rassurer les petits et leurs parents.

Après une violente altercation au parc avec un autre élève de l’école pendant la fin de semaine, Rémi craignait de retourner en classe le lundi. Rapidement informée de la situation par le papa, madame Caroline est intervenue auprès de l’équipe-école pour assurer la sécurité de Rémi dès son arrivée en classe. « Elle a pris à cœur la situation et nous a rassurés. Comment ne pas apprécier cette merveilleuse enseignante », dit Danny Scardère. 

L’écoute de madame Roxanne

« Madame Roxanne a changé le parcours éducatif et la vie de ma fille », croit avec certitude Cynthia Calise, maman de Eva. C’est dans une classe double niveau que sa fille a entamé sa cinquième année du primaire dans la classe de madame Roxanne. « C’est une enseignante vraiment à l’écoute de ses élèves. Par la confiance qu’elle a en eux, par sa façon de valoriser leurs points forts, elle favorise l’estime de soi de ses élèves et leur détermination. Avec des cours donnés parfois à l’extérieur, des ateliers et une classe sans cahier, elle a réussi à créer une unité dans le groupe », raconte la maman.

Grâce à madame Roxanne, Eva ne voit plus son trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) comme un problème, mais comme n’importe quel autre défi que tout enfant peut avoir. « Son écoute et son ouverture ont permis à ma fille d’avoir une alliée à l’école en qui elle peut avoir confiance. Encore aujourd’hui, même si l’enseignante a changé d’école, Eva a encore des photos d’elle dans sa chambre. Madame Roxanne a assurément été un modèle positif pour elle. C’est un humain exceptionnel qui a marqué le cours de sa vie », conclut Cynthia Calise. 

La passion contagieuse de monsieur Hugo

Monsieur Hugo était un enseignant remplaçant dans la classe de Noah lorsque ce dernier était en quatrième année du primaire. « Avec lui, je sentais que je pouvais être moi-même, j’étais un enfant comme les autres, je pouvais bouger, raconte Noah, aujourd’hui âgé de 16 ans. Mon TDAH ne semblait pas le déranger, il me donnait des responsabilités pour m’occuper. C’étaient les meilleures journées de la semaine quand il était là. »

Même si l’enseignant n’était que de passage dans la classe, c’était toujours avec beaucoup de plaisir qu’il était accueilli par le groupe. « Il était vraiment dynamique, donnait des exemples qui nous faisaient rire. Sa façon d’enseigner nous donnait le gout d’apprendre. Il aimait son travail, ça paraissait », ajoute Noah. Il affirme aussi que c’est certainement la passion contagieuse de monsieur Hugo qui lui a donné le gout de devenir enseignant à son tour. 

La perspicacité de madame Marie-Soleil

Pour Geneviève Morin, il est clair que madame Marie-Soleil a facilité le parcours scolaire de sa petite Chloé. C’est elle qui a détecté les premiers signes de dyslexie et de dysorthographie de sa fille, dès la deuxième année du primaire. « On constatait que Chloé avait de la difficulté à identifier certains mots et que sa lecture n’était pas fluide, mais on croyait que c’était dû au fait que son apprentissage de la lecture et de l’écriture était assez récent. Mais Chloé ne voulait plus lire à voix haute en classe, elle avait peur de faire rire d’elle », raconte sa maman.

L’enseignante a recommandé Chloé à l’orthophoniste de l’école, qui a établi le diagnostic. « Madame Marie-Soleil lui donnait un peu plus de temps pour compléter ses travaux et ses examens. Elle lui a montré à utiliser le dictionnaire électronique. Grâce à sa perspicacité et à sa patience, Chloé n’a pas accumulé de retard dans son apprentissage et elle a certainement gagné en confiance », croit Geneviève Morin.