« Le ministre de la Santé tente par tous les moyens de nous convaincre du bien-fondé et de l’efficacité de sa démarche, mais les renseignements qu’il veut bien rendre publics sont tellement partiels qu’ils ne nous permettent pas d’avoir une vision claire et de comprendre les effets réels de ce volet de sa réforme. »

Montréal, le 18 août 2016. – « Le ministre de la Santé tente par tous les moyens de nous convaincre du bien-fondé et de l’efficacité de sa démarche, mais les renseignements qu’il veut bien rendre publics sont tellement partiels qu’ils ne nous permettent pas d’avoir une vision claire et de comprendre les effets réels de ce volet de sa réforme. »
Telle est la réaction de Sonia Éthier, vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), à l’annonce faite hier par le ministre Barrette sur l’atteinte des cibles intermédiaires d’accès aux soins spécialisés prévues dans l’entente avec les médecins spécialistes.
« Des résultats globaux quantitatifs comme ceux présentés par Gaétan Barrette ne rendent pas compte de la complexité des défis que doivent relever les travailleuses et travailleurs de la santé dans les différents établissements de l’ensemble du Québec. Ce ne sont pas quelques pourcentages qui démontrent que le ministre prend les bons moyens pour résoudre globalement les problèmes d’accès aux soins de santé », soutient Sonia Éthier.
Rappelons que la CSQ est favorable à l’amélioration de l’accès aux soins spécialisés pour le bien-être de la population québécoise, mais qu’elle est d’avis que cette amélioration ne doit pas se faire au détriment de la qualité des soins. « En exigeant plus de volumes de soins tout en imposant des compressions historiques au système de santé, comment le ministre Barrette peut-il prétendre vouloir améliorer notre système de santé public? Nous ne sommes pas dupes, c’est insensé », ajoute la vice-présidente.
« La vision du ministre, axée sur un rendement quantitatif, fait totalement abstraction de réalités propres à certains établissements ou à différentes régions. Par exemple, qu’adviendra-t-il des petites urgences en région, subissant de plein fouet les coupes budgétaires, si les médecins spécialistes qui y exercent n’atteignent pas les cibles imposées? Qu’adviendra-t-il des établissements desservant des populations plus vulnérables ayant des besoins plus importants? », s’interroge la leader syndicale.
« Nous pouvons aussi nous questionner sur les impacts qu’aura cette approche sur le travail des équipes de soins multidipliscinaires. Cette vision de rendement ajoute une pression supplémentaire sur l’ensemble du personnel soignant. Le ministre doit s’assurer que le personnel ait les ressources nécessaires pour assurer la qualité des soins », conclut la vice-présidente de la CSQ, Sonia Éthier.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 dans le secteur public. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.