Réunie en réseau avec l’ensemble de ses représentantes et représentants à la formation générale des adultes, la FSE-CSQ a souhaité réagir à la publication du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2010-2012, publié par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) cette semaine et intitulé Pour une formation qualifiante chez les jeunes de moins de 20 ans, lever les obstacles à la formation professionnelle au secondaire.

Québec, le 7 décembre 2012. – Réunie en réseau avec l’ensemble de ses représentantes et représentants à la formation générale des adultes, la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) a souhaité réagir à la publication du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2010-2012, publié par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) cette semaine et intitulé Pour une formation qualifiante chez les jeunes de moins de 20 ans, lever les obstacles à la formation professionnelle au secondaire.
D’entrée de jeu, ce rapport préconise une toute nouvelle approche de la formation professionnelle, ce qui va dans le sens de ce que demande la FSE depuis des années : « Nous trouvons très encourageant que le CSE nous parle de formation qualifiante pour répondre aux besoins de formation de base des élèves, et non seulement de formation pour répondre aux besoins stricts du marché de l’emploi. C’est une approche des plus intéressantes, qui a certes l’avantage d’assurer à ces élèves une continuité de services en milieu scolaire. Cependant, nous aurions apprécié que le CSE soit plus explicite quant à sa vision du mandat qui serait alors donné à l’éducation des adultes, qui accueille déjà un grand nombre de jeunes se préparant à des études en formation professionnelle », a déclaré Mme Manon Bernard, présidente de la FSE.
Le rapport du CSE propose de développer le modèle de concomitance de la qualification, permettant aux élèves du secondaire de poursuivre simultanément des études pour l’obtention du diplôme d’études secondaires (DES) et du diplôme d’études professionnelles (DEP). Cette approche pourrait prendre de l’ampleur si les conditions favorables étaient réunies, par exemple l’amélioration des services complémentaires, ou encore une offre de programmes diversifiée dans toutes les régions. Quoi qu’il en soit, un réinvestissement en formation professionnelle pour augmenter le nombre de places faites aux jeunes serait préalablement nécessaire au terme des récentes compressions ayant particulièrement affecté ce secteur de l’éducation.
La FSE s’inscrit cependant en faux en ce qui concerne l’organisation du travail selon une tâche dite globale, tout comme elle émet de sérieuses réserves quant à la recension des « pratiques pédagogiques efficaces ». « Il y a déjà trop peu de mesures d’attraction et de rétention du personnel enseignant en formation professionnelle. Nous ne pensons pas que ce modèle d’organisation du travail soit généralisable puisque cela représenterait un recul majeur tant dans les conditions d’exercice du personnel enseignant que dans leur autonomie professionnelle », a conclu Mme Bernard.
Profil
La FSE représente plus de 60 000 enseignantes et enseignants à tous les secteurs d’enseignement, tant au préscolaire, au primaire et au secondaire qu’à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes.