Diversité

Faut-il s’inquiéter des droits des enfants trans?

2 octobre 2023

Manifestations contre l’éducation sur l’identité de genre, débat sur les toilettes mixtes dans les écoles, création d’un « comité de sages » par le gouvernement de François Legault, militantes et militants conservateurs qui souhaitent encadrer les transitions de genre des mineurs…, les droits des enfants trans sont-ils menacés?

Dans une série de tuiles publiées sur ses réseaux sociaux, le comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) explique ce qui menace actuellement les droits des enfants trans et pourquoi certains activistes sonnent l’alarme. 

Les cas du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan

Le comité rappelle qu’au début de l’été 2023, le gouvernement du Nouveau-Brunswick annonçait la révision de la politique 713 qui protège les élèves LGBTQ+ dans la province.

Depuis, les enseignantes et enseignants de la province n’ont plus l’autorisation d’appeler une ou un élève par son pronom préféré sans que ses parents en aient donné l’autorisation.

La Saskatchewan a emboité le pas. Les élèves de moins de 16 ans doivent désormais obtenir le consentement de leurs parents pour que leur pronom et prénom choisis soient utilisés par l’école.

Ici, au Québec, les élèves de 14 ans et plus ont le droit de demander que l’école utilise un pronom autre que ceux officiellement présentés dans leur dossier scolaire sans le consentement parental. Et l’école n’a pas l’obligation de transmettre cette information aux parents.

N’empêche, certaines décisions, comme celle des membres du Parti conservateur du Canada qui ont voté en septembre 2023 une résolution visant à interdire les transitions de genre pour les personnes mineures, laissent planer une menace sur les droits des enfants trans.

Des décisions néfastes

Pour les enfants trans du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan dont l’environnement familial est plutôt fermé face aux enjeux d’identité de genre, « ces nouvelles décisions les mettent au pied du mur », explique le comité.

« Ces jeunes n’ont d’autre choix que de vivre à l’école sous une identité de genre qui ne leur convient pas, ce qui peut avoir des conséquences immenses sur leur santé mentale et physique menant parfois au suicide, ou les exposer à des risques de rejet ou de violence psychologique, physique et/ou sexuelle à la maison. »

 

 

Soutenir les jeunes trans

Le comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre rappelle qu’il est possible de soutenir les jeunes trans en posant des gestes concrets, par exemple :

  • Ajouter de la littérature sur des thématiques d’inclusion et de diversité dans son milieu;
  • S’informer sur les enjeux relatifs à la transidentité chez les jeunes;
  • Encourager son école à adopter une politique relative aux mesures de soutien et d’inclusion des élèves trans;
  • Faire la promotion de la gestion d’inclusion dans son école ou son milieu de travail.

Il existe différentes ressources. Le comité pour la diversité sexuelle et l’identité de genre de la CSQ propose d’ailleurs une liste de lectures coups de cœur abordant, entre autres, la transidentité, la diversité des familles et les réalités LGBTQ+.

> Consultez la liste de lecture

La Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation a concocté un guide pour les établissements d’enseignement.

> Consultez l’ouvrage Mesures d’ouverture et de soutien envers les jeunes trans et les jeunes non binaires