Dans une lettre ouverte publiée dans La Presse, un groupe d’économistes et de chercheurs met en garde contre le projet d’exportation du gaz naturel liquéfié (GNL) de Marinvest Energy. Selon eux, ce projet, comparable à l’ancien GNL Québec, serait aujourd’hui encore moins viable qu’en 2021, tant sur le plan économique qu’environnemental.

Par Audrey Parenteau, rédactrice en chef

« En 2021, comme aujourd’hui, l’exportation de GNL n’est pas une option économique sensée pour le Québec », écrivent les signataires. Ils mentionnent que les coûts du projet exploseraient, atteignant entre 30 et 38 milliards $, soit « l’équivalent de quatre complexes La Romaine ». Le déplacement du terminal et la construction de 250 km supplémentaires de pipeline viendraient alourdir la facture, tout comme le recours à un parc éolien privé de 90 turbines pour alimenter l’usine de liquéfaction.

Au-delà des coûts, les économistes estiment que le marché mondial du GNL n’offre plus les perspectives qu’il laissait entrevoir en 2021. « Les perspectives de rentabilité d’un nouveau projet sur la côte paraissent bien incertaines », avertissent les auteurs de la lettre ouverte, dont des économistes de la CSQ.

Les signataires dénoncent aussi un frein à la transition énergétique et « un non-sens » quant à l’utilisation de gisements éoliens pour soutenir l’exportation de combustibles fossiles.

Lisez l’intégralité de la lettre ouverte Un GNL Québec 2.0 plus coûteux.