La FPSS-CSQ, affiliée à la CSQ, a tenu ce matin une opération originale d’ « hommes invisibles » devant l’édifice du Complexe G, à Québec, pour rappeler au ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, qu’il doit « voir » le rôle important joué par le personnel de soutien au quotidien dans le réseau scolaire.

Québec, le 21 janvier 2015. – La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), a tenu ce matin une opération originale d’ « hommes invisibles » devant l’édifice du Complexe G, à Québec, pour rappeler au ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, qu’il doit « voir » le rôle important joué par le personnel de soutien au quotidien dans le réseau scolaire.
Le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, explique que toutes les tentatives faites par son organisation pour rencontrer le ministre n’ont pas porté fruit. De plus, la Fédération reproche à Yves Bolduc d’ignorer totalement le personnel de soutien scolaire dans ses interventions.
« Nous avons l’impression que le personnel de soutien scolaire est littéralement invisible aux yeux du ministre. Depuis décembre dernier, nous avons sollicité à trois reprises – sans succès – une rencontre en tête à tête avec M. Bolduc afin de le sensibiliser à la réalité du personnel de soutien scolaire. Pire, nous sommes tellement invisibles à ses yeux qu’il nous ignore littéralement lors de rencontres plus larges avec les autres intervenants du réseau scolaire, ce qui est plutôt méprisant pour nos 27 000 membres », dénonce Éric Pronovost.
Un personnel omniprésent et essentiel
Dans ce contexte, le président de la FPSS-CSQ craint fortement que ses membres ne fassent les frais d’une négociation qui s’annonce plutôt difficile avec le climat d’austérité qui règne actuellement au Québec.
« Si le ministre ne comprend pas le rôle incontournable joué par le personnel de soutien scolaire, auprès des élèves, des cadres et du personnel enseignant et professionnel, il risque de prendre de mauvaises décisions qui affecteront nos membres et l’ensemble du réseau scolaire. Nos membres sont répartis dans plus de 81 corps d’emplois. Ils interviennent à tous les niveaux et constituent un maillon essentiel pour assurer la bonne marche de nos établissements et la réussite des élèves », rappelle Éric Pronovost.
Une réforme aux impacts incertains
Le président de la FPSS-CSQ est d’autant plus inquiet que le ministre Bolduc est en train de revoir en profondeur les orientations, les valeurs et les structures du système éducatif québécois, et ce, sans consultation publique.
« Le ministre a décidé d’imposer une réforme dont il n’a pas pris le temps de bien évaluer les impacts réels. Par exemple, le transfert de pouvoirs aux écoles qu’il souhaite instaurer risque d’augmenter le recours à une sous-traitance plus coûteuse. Le réseau scolaire serait alors privé d’une expertise précieuse sans aucune assurance d’économie », affirme M. Pronovost.
L’invisibilité c’est assez !
La FPSS-CSQ somme donc le ministre de revoir son attitude à l’égard du personnel de soutien scolaire et de le considérer à juste titre dans ses réflexions touchant le monde scolaire. « Quoi que pense Yves Bolduc, nos membres ne sont pas invisibles. Et si le ministre s’entête à refuser de nous voir, nous prendrons les moyens pour nous rendre visibles », conclut Éric Pronovost.
Profil de la FPSS-CSQ
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
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L’invisibilité a assez duré