Le rapport du Vérificateur général rendu public ce matin, fait le constat que le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport n’est pas en mesure d’assumer pleinement un leadership en matière de persévérance et de réussite scolaires.

Montréal, le 27 novembre 2014. – Le rapport du Vérificateur général rendu public ce matin, fait le constat que le ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport n’est pas en mesure d’assumer pleinement un leadership en matière de persévérance et de réussite scolaires. « C’est un message important que livre ce rapport. La question de la persévérance et de la réussite scolaires des jeunes est au cœur des interventions du personnel de l’éducation. Il est impératif que les orientations du ministère et les outils qu’il fournit puissent soutenir celles et ceux qui travaillent au jour le jour à cette mission essentielle » souligne Louise Chabot.
Pour une vision intégrée de la persévérance et de la réussite scolaires
Dans son rapport, le Vérificateur indique que les actions du ministère ne s’inscrivent pas dans une vision intégrée et à long terme en matière de persévérance et de réussite scolaires. C’est une des critiques que la CSQ adresse au ministère depuis plusieurs années. Les actions en matière de persévérance et de réussite doivent s’appuyer sur de grandes orientations et faire l’objet d’une vision intégrée. La CSQ réclame à ce chapitre, depuis nombre d’années, une politique sur la persévérance et la réussite éducatives.
Une telle politique permettrait à tous les acteurs du réseau une meilleure compréhension des orientations ministérielles en plus d’assurer une plus grande coordination des différentes mesures en faveur de la réussite des jeunes. La présidente de la Centrale croit que « cette politique sera aussi l’occasion pour le gouvernement d’affirmer que l’éducation est une priorité nationale et d’y consacrer les moyens et les ressources nécessaires pour répondre aux ambitions de la société québécoise en matière de persévérance et de réussite scolaires ».
Une gestion de l’éducation qui ne sert pas la réussite des jeunes
Les outils développés par le ministère pour la gestion des commissions et des établissements scolaires manquent de la rigueur nécessaire pour assurer la bonne marche de l’éducation au Québec. Les conventions de partenariat qu’il a mis en place en 2009 en sont un bon exemple. Le ministère a fixé des cibles de diplomation à atteindre pour chaque commission scolaire dans le cadre de ces conventions. Toutefois, ces cibles n’auraient pas été établies sur la base d’analyses suffisamment rigoureuses qui tiennent compte de la réalité fort différente de chaque commission scolaire selon le Vérificateur. Les données statistiques produites par le ministère en sont un autre exemple. Les données fournies par ce dernier sur la diplomation ou le décrochage des jeunes sont difficiles à interpréter, souvent publiées avec du retard et perdent de ce fait de leur pertinence. « Cela nous interpelle, mentionne Mme Chabot. Le ministère a le devoir de fournir des outils utiles et pertinents aux acteurs de l’éducation. Le personnel des établissements scolaires a déjà fort à faire pour fournir les services nécessaires à la persévérance scolaire et la réussite éducative des jeunes sans avoir à décoder des données statistiques ».
« La persévérance scolaire et la réussite éducative sont au cœur de nos priorités. Le gouvernement a la responsabilité de mettre tout en œuvre pour assurer une vision à long terme de l’éducation qui réponde aux ambitions de la société québécoise. Dans ces temps de forte turbulence sociale, nous demandons au gouvernement de poser des gestes qui aideront réellement le personnel des établissements scolaires, en lui assurant les moyens et les ressources essentielles à la réalisation de la mission de l’école québécoise » conclut Mme Chabot.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.