Les maux de la langue

Des expressions qui dérivent de l’été, des vacances…

27 juin 2014

Pour plusieurs, l’été est synonyme de vacances, de voyages et de déménagement. Une foule d’expressions dérivent de ces activités, dont en voici quelques-unes ainsi que leur origine.

Pour plusieurs, l’été est synonyme de vacances, de voyages et de déménagement. Une foule d’expressions dérivent de ces activités, dont en voici quelques-unes ainsi que leur origine.
Pendre la crémaillère
La pendaison de la crémaillère, c’est-à-dire la célébration, par un repas ou une fête, de son installation dans un nouveau logement, fait référence à un objet qui a disparu de nos demeures au XIXe siècle. Il s’agit en effet de la chaîne ou de la tige métallique à crans qui permet de suspendre une marmite dans l’âtre du foyer à la hauteur voulue pour obtenir la cuisson désirée. Ainsi, à l’époque où la famille, les amis et les voisins participaient à la construction d’une maison, on les invitait à festoyer pour les remercier lorsque tout était terminé, soit lorsqu’on pendait la crémaillère, qui était la dernière chose qu’on installait.
Qui dort dîne
Alors que de nos jours cette expression signifie que le sommeil fait oublier la faim ou tient lieu de nourriture, au Moyen Âge elle était utilisée par les aubergistes pour informer les voyageurs qui voulaient dormir dans leur établissement qu’ils devaient y dîner également pour y être accueillis. Sinon, par souci de rentabilité, ils pouvaient refuser le gîte à ceux qui ne voulaient qu’un lit.
Avoir un nom à coucher dehors
Utilisée maintenant pour désigner une personne dont le nom est difficile à écrire ou à prononcer, cette locution verbale avait au Moyen Âge une tout autre signification. À cette époque, le nom de famille reflétait presque toujours le rang social des individus et il servait aux aubergistes à classer leurs clients. Ainsi, ils attribuaient leurs chambres en priorité aux gens dont le patronyme indiquait qu’ils étaient de la noblesse ou qu’ils occupaient une fonction sociale importante. Quant aux autres, ils étaient hébergés s’il restait des places. Ainsi, il arrivait que des voyageurs au nom inconnu ou étranger dorment aux écuries ou… dehors.