La présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault, n’est guère impressionnée par la sortie des membres du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CSSS du Rocher-Percé à son endroit et est surprise de leur empressement à défendre une directrice générale dont certaines nominations font pourtant l’objet d’une enquête.

Mont-Joli, le 12 mars 2015. – La présidente du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ), Micheline Barriault, n’est guère impressionnée par la sortie des membres du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CSSS du Rocher-Percé à son endroit et est surprise de leur empressement à défendre une directrice générale dont certaines nominations font pourtant l’objet d’une enquête.
Une éthique professionnelle variable
Micheline Barriault rappelle que le questionnement du SIIIEQ-CSQ à l’endroit de la directrice générale était on ne peut plus légitime puisque le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a justement ordonné une enquête à son sujet en novembre dernier. Cela faisait suite à des informations publiées dans le Journal de Québec laissant croire que la directrice générale avait favorisé l’embauche de certains de ses proches à différents postes.
« Quand je vois la droiture qu’ont démontré, cette semaine, les médecins du CHUM à Montréal en préférant démissionner plutôt que de nommer un ami du ministre de la Santé à un poste, j’aurais aimé que les membres du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens du CSSS du Rocher-Percé fassent preuve de la même éthique professionnelle. Malheureusement, il faut croire que mes attentes étaient trop élevées alors que les membres du CMDP, sans même connaître les résultats de l’enquête, ont choisi d’appuyer aveuglément la nouvelle directrice générale », constate la présidente du SIIIEQ-CSQ.
La règle du « deux poids deux mesures »
Micheline Barriault est également renversée de constater avec quel enthousiasme les membres du CMDP du Rocher-Percé font l’éloge de la course à la performance de leur établissement et de la méthode Lean, un modèle d’organisation du travail reconnu pour déshumaniser les services de santé.
« Cette attitude est plutôt surprenante dans le contexte actuel alors que tous les médecins à travers le Québec, de même que leurs associations professionnelles, multiplient les interventions publiques pour dénoncer la volonté du ministre Barrette de leur imposer des quotas de patients à travers l’adoption du projet de loi 20. Si l’on en croit les membres du CMDP du Rocher-Percé, quand la déshumanisation des soins de santé n’affecte que les travailleuses et travailleurs de la santé, ce n’est pas grave ! Il faut prioriser la performance. Mais quand c’est à eux qu’on demande un effort supplémentaire au nom de la performance, comme c’est le cas avec le projet de loi 20, la performance doit soudainement céder le pas à leur qualité de vie », analyse la leader syndicale.
Micheline Barriault se dit extrêmement déçue par cette sortie publique du CMDP du Rocher-Percé qu’elle juge indigne des valeurs que leurs collègues défendent partout ailleurs au Québec depuis plusieurs semaines.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le SIIIEQ-CSQ représente 1400 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. Il est affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).