« Les conditions de travail du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île se sont détériorées au fil des ans avec les compressions successives imposées en éducation. »

Montréal, le 14 avril 2014. – « Les conditions de travail du personnel de soutien de la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île se sont détériorées au fil des ans avec les compressions successives imposées en éducation. Plusieurs de nos membres du secteur administratif sont désillusionnés, la charge de travail ne cesse d’augmenter et les tâches connexes s’additionnent. »
Tel est le portrait de l’état d’esprit de ses 2 400 membres du personnel de soutien que brosse Joanne Gagnon, présidente du Syndicat du soutien en éducation de la Pointe-de-L’Île (SSÉPÎ-CSQ).
« Nos membres œuvrent dans le soutien technique, paratechnique et administratif. Pour ce qui est des services directs aux élèves, il y a eu maintien et augmentation du nombre de postes, de même qu’augmentation du nombre d’heures par semaine. Cependant, la situation n’est pas aussi positive dans d’autres secteurs », explique Joanne Gagnon.
Insécurité pour une centaine de travailleuses et travailleurs
La présidente du SSÉPI-CSQ rappelle que pour ce qui est du service d’éducation aux adultes et à la formation professionnelle, on compte une centaine d’employés qui n’ont pas de poste.
« Cela dure depuis des années. Ces employés n’ont absolument aucune sécurité d’emploi et vivent, année après année, avec l’inquiétude de perdre leur travail. Sans compter qu’ils n’ont pas droit aux mêmes avantages sociaux que le personnel régulier », déplore Joanne Gagnon.
Inquiétudes dans d’autres secteurs
La présidente du SSÉPÎ-CSQ précise que des inquiétudes persistent également dans d’autres secteurs.
« Au service des technologies de l’information et des communications, les besoins évoluent rapidement et les employés sont inquiets face aux orientations que pourrait prendre la commission scolaire. Pour ce qui est des techniciennes et techniciens en travaux pratiques, il est devenu difficile d’évaluer l’amplitude des tâches depuis le changement du plan de classification. Pour les autres catégories d’emplois, les tâches connexes ne cessent d’augmenter », constate la leader syndicale.
Des sacrifices importants du personnel
Au service de garde, le fort sentiment d’insécurité qui règne fait en sorte que plusieurs choisissent de réduire leur nombre d’heures de travail par semaine afin de garder leur lien d’emploi dans la même école.
« On préfère travailler moins et avoir moins de revenus plutôt que d’aller travailler dans une autre école et risquer de perdre notre lien d’emploi. Dans d’autres services, on voit même du personnel faire des heures supplémentaires sans demander à être rémunéré en retour. C’est comme si on trouvait normal de répondre aux besoins et de ne pas s’attendre à recevoir le salaire qui nous est dû », commente Joanne Gagnon.
Alourdissement de la tâche et pénurie
La présidente du SSÉPI-CSQ explique que l’augmentation du nombre d’élèves ayant des besoins particuliers a également pour effet d’alourdir la tâche du personnel, alors qu’il n’y a pas d’ajout de ressources pour faire face aux besoins. Pour ce qui est de la pénurie de personnel, elle affecte particulièrement le service direct aux élèves, ainsi que certaines catégories d’emploi telles que les techniciennes et techniciens en loisir, les surveillantes et surveillants sauveteurs, etc.
En terminant, Joanne Gagnon mentionne que les principaux enjeux qui interpellent le personnel de soutien à court terme sont l’épuisement professionnel et l’augmentation des invalidités.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FPSS
La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) est la seule fédération représentant exclusivement du personnel de soutien scolaire des écoles et des centres du Québec. Elle regroupe près de 27 000 membres travaillant dans les différentes commissions scolaires à travers le Québec.