Devant l’annonce d’une nouvelle série de compressions budgétaires dans le réseau universitaire, rendue publique ce matin, la CSQ dénonce fermement cet acharnement de la part du gouvernement Couillard.

Québec, le 15 octobre 2014. – Devant l’annonce d’une nouvelle série de compressions budgétaires dans le réseau universitaire, rendue publique ce matin, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) dénonce fermement cet acharnement de la part du gouvernement Couillard.
« Alors que les universités font déjà face à des compressions de l’ordre de 172 millions de dollars cette année, l’annonce d’une nouvelle coupe d’au moins 25 millions de dollars, en cours d’année financière, est tout simplement inacceptable. C’est du jamais vu ! », souligne Marc Nantel, 1er vice-président de la CSQ.
À ces compressions s’ajoute le projet de loi 15 sur le gel des effectifs dans la fonction publique. « Alors que les universités à charte sont exemptées de l’application de la loi 15, les constituantes de l’Université du Québec seront doublement touchées. Le personnel de soutien est souvent le premier à écoper lorsqu’il y a des compressions budgétaires. Nos membres représentent 120 classes d’emplois essentielles et ce n’est pas vrai qu’on peut nous imposer des compressions sans que cela ait de sérieuses conséquences dans les établissements. Pourquoi veut-on créer des universités à deux vitesses au Québec ? », demande Anne Dionne, présidente de la Fédération du personnel de soutien de l’enseignement supérieur (FPSES-CSQ).
De nombreuses négociations en cours
C’est dans ce contexte que des négociations ont actuellement cours pour trois syndicats universitaires de la CSQ, à savoir le Syndicat du personnel de soutien de l’Université du Québec en Outaouais (SPSUQO-CSQ), le Syndicat du personnel de soutien de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (SPSUQAT-CSQ) et le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ).
Dans ce dernier cas, rappelons que les négociations entre le SCCCUS-CSQ et l’université avancent péniblement, si bien que les membres se préparent pour une grève. « Nos membres assument environ 50 % des cours offerts à l’Université de Sherbrooke. Pourtant, ils sont loin de recevoir le respect et la reconnaissance qu’ils méritent. Avec de nouvelles compressions budgétaires, c’est non seulement la précarité des chargées et chargés de cours qui est en jeu, mais aussi la qualité même de l’enseignement universitaire desservi au Québec », ajoute André Poulin, président du SCCCUS-CSQ. Plusieurs actions de visibilité sont prévues sur le terrain en concertation avec les syndicats de l’Université de Sherbrooke, les associations étudiantes et le 1er vice-président du SCCCUS, René Paquin.
Une réforme des régimes de retraite à venir
Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement prévoit déposer un projet de loi, à l’instar du projet de loi 3 au niveau municipal, sur les régimes de retraite du personnel des universités. Les syndicats universitaires de la CSQ ne laisseront certainement pas le gouvernement charcuter ces régimes de retraite.
En terminant, le 1er vice-président de la CSQ, Marc Nantel, déplore que ces multiples attaques du gouvernement contre le réseau universitaire sont en train de créer un climat fort malsain qui risque d’avoir des conséquences déplorables pour l’avenir de nos établissements d’enseignement supérieur.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.