Éducation, Services publics

Des annonces qui gâchent l’été de tout le monde!

19 juin 2025

À quelques heures de la fin des classes, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et ses fédérations du réseau scolaire ont tenu à souhaiter d’agréables vacances aux jeunes et une belle période estivale à l’ensemble du personnel du réseau.

Elles ont également profité de l’occasion pour faire le point sur l’année scolaire écoulée, qualifiée de mouvementée, qui se termine par une douche froide avec des annonces de compressions qui avoisineront le milliard de dollars.

Le retour de l’austérité destructrice

Pour le président de la CSQ, Éric Gingras, c’est le retour des compressions budgétaires qui sapent les services et le moral du personnel. « Ça n’augure rien de bon pour l’année qui vient. On se demande où est la volonté politique de ce gouvernement de faire de l’éducation une priorité. Où est le ministre de l’Éducation pour défendre son réseau? », dénonce le leader syndical.

Pour la Centrale, le retour à l’austérité budgétaire est une conséquence directe des mauvais choix politiques faits par ce gouvernement. « À la CSQ, de concert avec nos fédérations et nos syndicats affiliés, ce que l’on demande, c’est que le personnel puisse se concentrer sur l’essentiel : la réussite éducative des jeunes et le bon fonctionnement du réseau. Nous continuerons de pointer les problèmes et de proposer des solutions », d’ajouter Éric Gingras.

Le Québec mérite mieux

« Nous pensons que l’éducation est un projet collectif porteur pour notre société et stratégique pour l’avenir du Québec. Mais c’est difficile de faire les choses autrement avec un gouvernement qui fait de la vieille politique. En cette fin d’année, on veut dire aux membres du personnel que nous sommes fiers d’eux et les remercier pour leur travail. Que nous sommes fiers de porter leur voix et que nous continuerons à le faire! », de conclure Éric Gingras.

Réactions de nos fédérations

« Quand le gouvernement nous disait faire de l’éducation une priorité, on s’attendait à des investissements et à des mesures qui prioriseraient la réussite des élèves et la valorisation des enseignants. Les compressions annoncées découlent de choix politiques, comme les baisses d’impôt et la baisse de taxes scolaires. Les profs n’en peuvent plus de tenir le réseau à bout de bras! Le gouvernement doit retrouver sa boussole. » – Richard Bergevin, président de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ).

« Le ministre Bernard Drainville affaiblit le réseau scolaire au lieu de le renforcer. Il impose des mesures d’austérité qui minent les services aux élèves. La Fédération du personnel de soutien scolaire dénonce ces compressions et exige un changement immédiat de cap. Il faut des investissements concrets dans les services et un vrai respect envers le personnel de soutien. Nos écoles tombent en ruine et on continue de couper dans les ressources. Le gouvernement gère en fonction des budgets, pas des besoins humains. Ça suffit l’hypocrisie! » – Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).

« Le ministre n’aurait pas pu finir plus mal l’année scolaire qu’en annonçant des mesures d’austérité historiques dans un réseau déjà en crise et où les actes de violence se multiplient. Au moment où l’on se parle, 15 % des postes professionnels sont vacants et on se doute bien que, dans l’état actuel des finances des centres de services scolaires, ils ne seront jamais comblés. Ce sont les élèves, particulièrement ceux en difficultés d’adaptation ou à besoins particuliers, qui en feront les frais. »  – Jacques Landry, président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ).

« Comment ce gouvernement peut-il prétendre qu’il considère l’éducation comme importante en coupant ainsi le financement? Ces coupes déplorables auront nécessairement un impact sur les services aux élèves ainsi que sur les conditions de travail du personnel. Pour offrir une éducation accessible et de qualité, il faut nous en donner les moyens. Imaginez qu’au lieu de pouvoir suivre, comme un téléroman, les déboires informatiques du gouvernement, on puisse célébrer la réussite des élèves, parce qu’ils auront eu les services dont ils ont besoin. » – Stéphane Lapointe, président de la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ).