La une, Société

Définir notre avenir au Saguenay–Lac-Saint-Jean

11 avril 2012

Alma, le 11 avril 2012. – C’est dans le cadre de la tournée précongrès que Réjean Parent, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), et Louise Chabot, 1re vice-présidente de la CSQ, ont profité de leur passage au Saguenay–Lac-Saint-Jean pour discuter des enjeux qui seront au cœur des débats à l’occasion du 40e Congrès de la Centrale. Ils se sont également rendus à Alma, en compagnie de plusieurs représentantes et représentants des syndicats de la région des secteurs de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la petite enfance, pour livrer un message d’appui et de solidarité aux travailleuses et travailleurs en lockout de Rio Tinto Alcan.
« Au moment où nous préparons notre congrès avec l’objectif de déterminer les enjeux de notre organisation pour l’avenir, nous sommes sensibles au fait que les perspectives en ce qui concerne les travailleuses et les travailleurs de Rio Tinto Alma et leurs familles sont bien sombres si l’employeur refuse de bouger. Cette lutte nous concerne tous puisqu’il s’agit de l’avenir de la région et d’y préserver des emplois de qualité contre une sous-traitance à bon marché que la compagnie veut instaurer », rappelle Réjean Parent.
Définir notre avenir
Le Congrès de la CSQ se déroulera au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain sous le thème Définir notre avenir.
« Depuis maintenant 40 ans, les congrès de la CSQ ont permis de définir le projet de société auquel nous adhérons. Nous militons pour que les valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’égalité soient partagées par l’ensemble de la société québécoise. Aujourd’hui, ce projet de société est mis à rude épreuve par la montée de la droite au Québec et par le courant économique néolibéral. Ce courant menace nos conditions de travail et nos conditions de vie et il contribue à accentuer les inégalités sociales. Le Congrès nous permettra d’actualiser nos positions pour tenir compte des enjeux et leur redonner une nouvelle vigueur », affirme le président de la CSQ, Réjean Parent.
Le bien commun et les choix économiques
Plus de 1000 délégués et invités nationaux et internationaux discuteront du rôle de l’État à l’égard du bien commun et des services publics et des choix économiques concernant les finances publiques et le développement du Québec.
« Le bien commun est aujourd’hui menacé par le libre marché sans entraves réglementaires qui s’infiltre partout, même dans les services publics. L’érosion des budgets alloués aux services publics et les privatisations de services dévalorisent les emplois et les conditions de travail. Le recours à la tarification et à l’augmentation de taxes fragilise la solidarité sociale. Nous déplorons aussi les choix économiques du gouvernement qui mettent en péril le financement des services publics et des programmes sociaux », indique Réjean Parent.
Les éléments fondateurs de l’identité québécoise : langue française, culture, histoire et laïcité de l’État
Pour la CSQ, l’identité québécoise doit être valorisée dans toute sa diversité. Nous avons besoin d’aménager politiquement les rapports sociaux qui permettent le « vivre ensemble » national. Là aussi, le rôle de l’État est fondamental : il lui revient de proposer et d’appliquer les réformes et les législations nécessaires à la promotion et à la protection des éléments fondateurs de notre identité collective que sont la langue française, la culture, l’enseignement de l’histoire et la laïcité des institutions publiques.
L’avenir de l’éducation dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean
Le président de la CSQ a aussi profité de son passage pour parler d’éducation. Il a rappelé les enjeux que défend la Centrale dans le cadre de sa campagne l’Éducation publique, j’y crois, je la défends. La région du Saguenay–Lac-Saint-Jean a plusieurs défis à relever en lien avec la réussite éducative et la formation de la main-d’œuvre. Le taux de diplomation avant 20 ans se situe à 74,2 % pour l’année 2009-2010 et on peut noter un écart important entre les garçons et les filles puisque le taux de réussite des garçons est de 66 % et celui des filles de 83,1 %. Le taux de décrochage scolaire se situe 12,3 % pour 2009-2010 et il faudra pourvoir 22 200 emplois d’ici 2014.
« Nous nous opposons à celles et ceux qui proposent des solutions simplistes et des chambardements de structure pour régler les problèmes auxquels est confronté le secteur de l’éducation. Bien souvent, ces personnes s’appuient sur un discours alarmiste de l’éducation et elles oublient de dire que notre système est l’un des meilleurs au monde puisqu’il fonctionne bien pour 75 % des élèves. Notre défi est de travailler à la réussite du quart des élèves ayant des difficultés et des troubles de comportement », ajoute le président de la Centrale.
Un appui important à la cause étudiante
Les représentantes et les représentants des syndicats de la CSQ ont profité de leur rencontre pour réitérer leur appui aux étudiantes et aux étudiants dans leur lutte contre la hausse des droits de scolarité. « C’est l’avenir du Québec qui est en jeu. La lutte des étudiantes et des étudiants, c’est la lutte de tous les citoyens et citoyennes du Québec. Nous lançons un appel au gouvernement pour qu’il ouvre le dialogue au plus vite avec le mouvement étudiant afin de dénouer l’impasse », conclut Réjean Parent, président de la Centrale.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 190 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle compte près de 10 000 membres dans la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.