Le CSSS de Sept-Îles se trouvant dans une situation fort préoccupante avec un déficit prévu de plus de 3 000 000 $ pour l’année en cours, le SIISNEQ-CSQ et la FSQ-CSQ interpellent les candidats de la région de la Côte-Nord.

Sept-Îles, le 27 mars 2014. – Le Centre de santé et de services sociaux de Sept-Îles se trouvant dans une situation fort préoccupante avec un déficit prévu de plus de 3 000 000 $ pour l’année en cours, le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) et la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) interpellent les candidats de la région de la Côte-Nord, dans la présente campagne électorale, afin qu’ils précisent leurs intentions dans ce dossier.
Les présidentes du SIISNEQ-CSQ, Nathalie Savard, et de la FSQ-CSQ, Claire Montour, soutiennent que les travailleuses et travailleurs de la santé du CSSS de Sept-Îles craignent fortement de faire les frais des mesures que la direction adoptera pour redresser la situation qu’elle a elle-même engendrée.
Une mauvaise décision fort coûteuse
La présidente du SIISNEQ-CSQ précise que l’une des mauvaises décisions prises par la direction générale touche la façon dont on a géré, en 2011, le projet d’organisation du travail qui avait été accordé par le gouvernement du Québec.
« Le CSSS de Sept-Îles avait obtenu une subvention pour mettre en place un projet d’organisation du travail à l’intention du département de médecine et soins intensifs. Sans raison valable, la direction a décidé de l’étendre à l’ensemble de l’hôpital et ce, sans écouter les préoccupations des infirmières, infirmiers, infirmières auxiliaires, infirmiers auxiliaires et inhalothérapeutes ainsi que leur représentant syndical. Nous nous retrouvons trois ans plus tard en difficulté financière importante, occasionnant ainsi une augmentation du temps supplémentaire, le recours à la main-d’œuvre indépendante, et une grande démotivation au sein du personnel. Pour tenter de corriger le tir, la direction a décidé de couper 32 000 heures de travail, ce qui occasionne des coupes de postes et une réduction du personnel dans plusieurs centres d’activités », explique Nathalie Savard.
Des postes moins attrayants
La leader syndicale renchérit en reprochant à la direction du CSSS d’avoir préféré jongler avec des projets de fusion, au cours des dernières années, plutôt que de s’occuper de rendre les postes plus attrayants pour le personnel.
« Pendant qu’on laissait le déficit se creuser, on a laissé les postes se détériorer faisant en sorte que nous avons maintenant de sérieux problèmes d’attraction et de rétention du personnel. C’est extrêmement dommageable pour l’avenir des soins de santé sur la Côte-Nord », analyse Nathalie Savard.
Aux candidats de se prononcer
Dans ce contexte, la présidente du SIISNEQ-CSQ soutient qu’il est essentiel d’entendre les solutions proposées par les candidats engagés dans la campagne électorale.
« La direction essaie de nous faire croire qu’elle peut récupérer plus de 3 000 000 $ sans affecter les employés et les services à la population. C’est complètement irréaliste. Nos membres ont donc le droit de savoir comment les candidats entendent faire face à la situation s’ils sont élus le 7 avril prochain », explique Nathalie Savard.
Un sous-financement qui fait mal au secteur de la santé
Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, croit que la situation financière difficile du CSSS de Sept-Îles est aggravée par le sous-financement qui accable le secteur de la santé au Québec.
« Les coupes et compressions financières importantes imposées au cours des dernières années au secteur de la santé font que nos établissements n’ont plus aucune marge de manœuvre. Il est extrêmement tentant pour la direction d’éponger son déficit en procédant à de nouvelles coupes et en réduisant les services à la population. Ce scénario semble inévitable mais il est également inacceptable. La Protectrice du citoyen nous l’a rappelé récemment en prévenant qu’on ne pouvait plus effectuer de nouvelles coupes sans affecter les services aux citoyens », rappelle Claire Montour.
Nathalie Savard et Claire Montour demandent donc aux candidats de faire connaître le plus rapidement possible leur position dans ce dossier.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FSQ-CSQ
La Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) représente près de 7000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et puéricultrices travaillant dans des établissements de tous les secteurs de la santé : centre hospitalier, centre de santé et de services sociaux (CSSS), centre de réadaptation, dispensaire, agence de la santé et des services sociaux, centre jeunesse et Héma-Québec.
Profil du SIISNEQ-CSQ
Le Syndicat des intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois (SIISNEQ-CSQ) représente 1 250 membres infirmières et infirmiers, infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires et inhalothérapeutes œuvrant dans 9 réseaux répartis dans les régions du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Côte-Nord, de la Basse-Côte-Nord et du Nord-du-Québec.