Des centaines de membres de la FIPEQ-CSQ ont distribué des lacets et prospectus devant des CPE des quatre coins du Québec pour inciter les parents à exprimer leur attachement au réseau public des services de garde dans le cadre des négociations d’une nouvelle convention collective pour les intervenantes en CPE.

Montréal, le 14 mars 2017. – Des centaines de membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) ont distribué des lacets et prospectus devant des CPE des quatre coins du Québec pour inciter les parents à exprimer leur attachement au réseau public des services de garde dans le cadre des négociations d’une nouvelle convention collective pour les intervenantes en CPE.
« Partout au Québec, les CPE font maintenant partie de l’ADN des familles québécoises. Les parents apprécient le travail des intervenantes dans le développement de leurs enfants. Malheureusement, le gouvernement libéral continue de refuser de reconnaître le travail traditionnellement féminin et démantèle notre réseau public de services de garde au profit du privé. Si les familles sont importantes pour lui, il serait grand temps qu’il cesse de détruire pour construire. Les intervenantes en CPE ont à cœur de bien préparer les tout-petits à leur parcours scolaire. C’est pourquoi nous demandons aux parents de nous appuyer dans nos négociations afin de préserver le réseau des CPE et son impact positif sur les enfants », explique la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, qui a participé à la distribution devant le CPE Les Casinours, à Montréal.
Une nouvelle attaque contre les CPE
Après les coupes de plusieurs centaines de millions des dernières années et la modulation des frais de garde, les demandes gouvernementales dans cette négociation semblent vouloir enfoncer un clou de plus dans le cercueil du réseau des CPE.
« Le gouvernement nous demande de couper les heures pédagogiques, ce qui nuit directement à notre mission éducative, et de réaménager nos horaires de façon à réduire la stabilité dans les compositions des groupes. De plus, on ne retrouve aucune aide supplémentaire pour les enfants avec des besoins particuliers, une de nos principales demandes. Il y a également de nombreuses tentatives de diminuer nos conditions de travail. On a l’impression que le gouvernement profite des négociations pour poursuivre le démantèlement des CPE, cette fois sur le dos des travailleuses », se désole Valérie Grenon.
Un réseau qui a fait ses preuves
Ces attaques du gouvernement libéral contre les CPE surviennent même si de nombreuses études, notamment le rapport de la Commission sur l’éducation à la petite enfance, confirment le rôle essentiel des CPE dans le développement éducatif des tout-petits.
« Si la réussite éducative est véritablement l’objectif de ce gouvernement, comme il aime le prétendre, il va falloir refaire de la petite enfance une priorité, et donner à nos services de garde publics les ressources nécessaires pour mener à bien leur mission. On espère que les parents du Québec joindront leur voix à la nôtre pour demander que l’on préserve nos CPE. Parce que l’avenir du Québec, ça commence avec les tout-petits », conclut Valérie Grenon.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 2 400 éducatrices dans les installations des CPE et 11 700 responsables de garde en milieu familial. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.