Le SIIIEQ-CSQ dénonce la décision du CISSS Bas-Saint-Laurent de transférer à l’Hôpital de Rimouski, durant la période des fêtes, tous les transports ambulanciers de la région de Matane ainsi que toutes les femmes qui se présenteront pour la naissance d’un enfant.

Matane, le 21 décembre 2016. – Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) dénonce la décision du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS Bas-Saint-Laurent) de transférer à l’Hôpital de Rimouski, durant la période des fêtes, tous les transports ambulanciers de la région de Matane ainsi que toutes les femmes qui se présenteront pour la naissance d’un enfant.
Cette décision, selon les informations obtenues par le syndicat, a été prise pour pallier à l’absence de chirurgiens au Centre hospitalier de Matane durant la période des fêtes, soit pour les deux prochaines semaines.
La présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault « déplore fortement cette décision qui pourrait avoir des impacts sérieux sur la santé de la population. Lorsqu’on prend en compte les contraintes hivernales, l’augmentation de la circulation sur les routes durant le temps des fêtes, les risques plus élevés de maladies cardiorespiratoires et le fait qu’un transport vers un centre ambulancier pourrait prendre plus d’une heure, il y a vraiment un risque accru pour la santé de la population de Matane. »
Une fusion inefficace
Micheline Barriault déplore le fait que malgré la fusion de tous les établissements de santé sur l’ensemble du territoire de la région du Bas-Saint-Laurent, l’administration du CISSS a été incapable de trouver un ou plusieurs chirurgiens pour assurer les services au Centre hospitalier de Matane. « La présence de chirurgiens est nécessaire pour préserver l’urgence comme centre de traumatologie et maintenir les accouchements dans la région », précise la présidente du SIIIEQ-CSQ.
Les pires craintes qui se réalisent
D’autre part, Micheline Barriault constate que les pires craintes générées par l’adoption de la loi 10 du ministre Gaétan Barrette sont en train de se réaliser. « Nous assistons petit à petit à la centralisation des services vers Rimouski pendant que la population affectée n’a pas le moindre mot à dire. Le gouvernement Couillard est en train de réduire dangereusement nos services et soins de santé et il ne se donne même pas la peine de consulter ou d’informer la population. « C’est un véritable scandale », clame la présidente du SIIIEQ-CSQ.
Appel à la population et aux élus
Micheline Barriault croit que la population et ses élus ont le devoir de réagir pour sauver leurs services. « Nous devons absolument nous mobiliser pour exiger de Gaétan Barrette et de son gouvernement de mettre fin à cette liquidation de nos soins de santé. Nous invitons d’ailleurs notre député, le préfet de la MRC ainsi que les maires de la régions à manifester publiquement leur appui », explique la leader syndicale.
Des soins et services de santé à préserver
Micheline Barriault termine en mentionnant qu’aucune raison économique ne justifie de limiter l’accès de la population à des soins et services de santé complets et de qualité. « On parle de la santé et de la sécurité des gens, de la préservation de leurs droits fondamentaux, et le gouvernement a le devoir de tout mettre en œuvre pour corriger la situation dès maintenant », conclut Micheline Barriault.
Profil du SIIIEQ-CSQ
Le Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutesde l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) représente 1400 infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes répartis sur le territoire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.