La Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation 2015 se déroule dans la tourmente pour les membres de la FPPE-CSQ, alors que les coupes de services se font durement sentir dans les milieux et que la teneur des discussions aux tables de négociation ne permet pas à l’heure actuelle de prévoir que la situation va s’améliorer.

Montréal, le 16 novembre 2015. – La Semaine des professionnelles et professionnels de l’éducation 2015 se déroule dans la tourmente pour les membres de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), alors que les coupes de services se font durement sentir dans les milieux et que la teneur des discussions aux tables de négociation ne permet pas à l’heure actuelle de prévoir que la situation va s’améliorer.
« C’est une année noire pour le personnel professionnel, qui compte parmi les plus durement touchés par les mesures d’austérité du gouvernement Couillard, avec plus de 250 postes abolis et un manque cruel de main-d’œuvre sur le terrain pour combler les besoins », rappelle la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau.
« Les nouvelles offres du gouvernement font en sorte que le personnel continuera à s’appauvrir année après année pendant les cinq prochaines années. D’autant plus qu’elles auraient pour conséquence de faire baisser la rémunération d’une grande partie de nos membres. De plus, le gouvernement refuse toujours d’injecter quelque argent que ce soit à nos tables sectorielles pour ajouter des ressources professionnelles ou pour améliorer l’attraction et la rétention de nos membres. C’est inadmissible et ça ne se passera pas comme ça », poursuit-elle.
Reconnaître la valeur et la nécessité des services professionnels
La seule note réjouissante de cette semaine est le grand appui que les parents, le personnel de l’éducation, certains médias et la population en général ont démontré aux professionnelles et professionnels de l’éducation depuis le début de cette crise.
« Nous n’avions jamais vu une mobilisation aussi grande du public autour de l’importance des services professionnels en éducation. Je pense que les Québécois affirment clairement que l’aide spécialisée pour les élèves en difficulté, c’est primordial, nécessaire, et que ce n’est plus un luxe en 2015, se réjouit Johanne Pomerleau. Pour tous les professionnelles et professionnels qui se dévouent chaque jour à faire progresser tous les élèves vers la réussite qu’ils méritent, c’est une belle tape dans le dos et un encouragement à continuer la lutte pour de meilleurs services et de meilleurs conditions de prestation de services. »
« Il semble que le gouvernement soit seul dans son coin à ne pas avoir compris qu’investir dans les services professionnels pour nos jeunes, c’est investir dans un avenir sain et productif pour notre société, et qu’il y a plus d’économies à faire à long terme en prévenant maintenant qu’en guérissant plus tard. Comme société, il faut se donner les moyens d’y arriver, pour l’élève », conclut Johanne Pomerleau.
Profil de la FPPE-CSQ
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 7 200 membres répartis dans la quasi-totalité des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte parmi ses membres différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif, pédagogique et dans les services directs aux élèves (entre autres psychologues, psychoéducatrices et psychoéducateurs, orthophonistes, conseillères et conseillers d’orientation, orthopédagogues, etc.).