Action féministe

Chapeau, les filles! : la CSQ souligne le travail de trois femmes inspirantes

17 juin 2025

Le concours Chapeau, les filles! célèbre chaque année des jeunes femmes déterminées qui osent s’engager dans des domaines traditionnellement masculins. La CSQ est fière de souligner la réussite de trois lauréates inspirantes, à qui elle a remis le prix Persévérance 2024-2025.

Par Léanne Fiset-Gingras, stagiaire aux communications / Photos : Pascal Ratthé

Ces trois lauréates se sont démarquées par leur courage, leur ténacité, leur passion et, surtout, leur persévérance. La CSQ est fière de souligner leur parcours remarquable.

La vice-présidente de la CSQ, Anne Dionne (à droite), a remis les prix Persévérance à Élise Jouët, à Leslie Poirier-Cartajena et à Binta Mariko.

Élise Jouët | DEP en électricité

Étudiante en électricité, Élise Jouët transforme chaque défi en source d’énergie. Malgré les blagues et les doutes auxquels elle a dû faire face dans un programme majoritairement masculin, elle a choisi de se tenir debout. Avec humour, aplomb et détermination, elle a su se faire respecter tout en créant sa place, refusant de se laisser étiqueter ou intimider.

Passionnée par les circuits, la gestion des machines et l’automatisation, elle rêve de poursuivre vers un baccalauréat en génie électrique pour faire passer son expertise à un autre niveau. Son ambition ultime? Enseigner l’électricité et devenir, à son tour, une figure inspirante pour les filles qui hésitent à plonger dans un domaine encore trop genré. Pour Élise, chaque tournevis est un pinceau, et chaque installation, une œuvre concrète. Un art qu’elle maîtrise avec cœur et courage.

Leslie Poirier-Cartajena | Technique d’intégration multimédia

Étudiante en technique d’intégration multimédia au cégep de Lanaudière à l’Assomption, Leslie Poirier-Cartajena se distingue par la constance de son travail, sa rigueur et sa créativité. Dans un domaine où les équipes sont souvent masculines, elle a su s’imposer avec douceur, en gagnant en assurance et en prenant la parole avec une confiance nouvelle. Son implication parascolaire et sa capacité à exprimer une vision originale à travers les médiums audiovisuels témoignent de sa maturité artistique.

Après un parcours personnel marqué par l’anxiété, elle a su demander de l’aide, se reconstruire et retourner aux études, outillée. Elle s’affirme aujourd’hui comme jeune femme déterminée à briser les stéréotypes de genre. Pour l’avenir, elle rêve de fonder sa propre agence de production vidéographique, axée sur l’accompagnement des petites entreprises locales, dans un esprit de collaboration, de proximité et de diversité.

Binta Mariko | Baccalauréat en génie des eaux

Originaire de Nioro du Sahel, au Mali, Binta Mariko a grandi en affrontant les pénuries d’eau. Cette réalité difficile a nourri en elle une volonté forte de changer les choses, l’amenant à s’engager dans des études en génie des eaux à l’Université Laval. Pour Binta, l’eau est bien plus qu’une ressource : c’est une mission de vie. Son parcours témoigne d’un engagement profond pour l’accès à l’eau potable et la justice environnementale.

Choisir un domaine aussi technique et dominé par les hommes n’a pas été sans défis. Binta a dû affronter les préjugés et le manque de modèles féminins, mais elle a persévéré avec rigueur. Lors de son stage au Laboratoire d’expertise de Rivière-du-Loup, elle a su affirmer ses compétences tout en encourageant d’autres jeunes femmes. À l’avenir, elle aspire à concevoir des infrastructures durables qui allient utilité sociale et protection de l’environnement, reflétant ainsi ses valeurs d’engagement et de solidarité.

Le concours Chapeau, les filles!

Rappelons que le concours Chapeau, les filles! souligne la volonté et le travail des femmes qui s’inscrivent à un programme de formation professionnelle ou technique, ou au baccalauréat dans une discipline liée aux sciences et aux technologies, visant l’exercice d’un métier à prédominance masculine. Il a également pour but de sensibiliser à la diversité des choix de carrière pour les filles et à soutenir, jusqu’à l’obtention de leur diplôme, celles qui s’écartent des sentiers battus.