Le Front commun dénonce vivement le retour des bonis de performance à l’intention des gestionnaires de certaines sociétés d’État alors que le Conseil du trésor menace d’appauvrir les 530 000 travailleuses et travailleurs des services publics, une politique du « deux poids, deux mesures » inacceptable selon les porte-parole syndicaux.

Montréal, le 23 avril 2015. – Le Front commun dénonce vivement le retour des bonis de performance à l’intention des gestionnaires de certaines sociétés d’État alors que le Conseil du trésor menace d’appauvrir les 530 000 travailleuses et travailleurs des services publics, une politique du « deux poids, deux mesures » inacceptable selon les porte-parole syndicaux.
« C’est encore une fois une démonstration de l’arrogance et du mépris du gouvernement envers ses employées et employés. En ne leur offrant que 3 % sur 5 ans, on menace de pratiquement doubler le retard salarial. En quoi le travail de celles et ceux qui offrent des services mérite-t-il moins de reconnaissance que celui des gestionnaires ? », fulmine Carolle Dubé, porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP).
« Lorsqu’on sait que 75 % des salariés des services publics sont des femmes, on peut légitimement se demander si les offres gouvernementales ne sont pas encore une fois de la discrimination. Mais en offrant des bonis aux gestionnaires des sociétés d’État, MM. Coiteux et Leitão ajoutent cette fois l’insulte à l’injure », poursuit Francine Lévesque, vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
« Ce gouvernement ne cesse de nous surprendre. Alors qu’il impose des hausses de taxes et tarifs aux plus démunis, aux familles et à la classe moyenne, il se permet d’offrir des primes aux plus fortunés et de préparer un projet de loi pour augmenter la rémunération des députés », dénonce Daniel Boyer, président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
« En s’en prenant aux salariées et salariés du secteur public, aux femmes, à la classe moyenne et aux plus démunis, Philippe Couillard entretient le climat malsain auquel nous avait habitués son prédécesseur, Jean Charest. Le Front commun entend s’opposer farouchement à la politique de division libérale et se mobiliser pour obtenir des conditions de travail décentes pour ses membres », concluent les porte-parole.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l’APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars 2015.