Rien ne va plus au BC La Ribambelle d’Aylmer alors que les RSG tiendront une importante manifestation devant son centre administratif, le 5 février prochain, pour dénoncer les actes de harcèlement et les abus de toutes sortes qu’elles subissent depuis plusieurs années de la part de la direction du BC.

Montréal, le 31 janvier 2014. – Rien ne va plus au Bureau coordonnateur (BC) La Ribambelle d’Aylmer alors que les Responsables d’un service de garde (RSG) tiendront une importante manifestation devant son centre administratif, le 5 février prochain, pour dénoncer les actes de harcèlement et les abus de toutes sortes qu’elles subissent depuis plusieurs années de la part de la direction du BC, avec l’assentiment du conseil d’administration.
La présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial de l’Outaouais (ADIM-Outaouais), Kathleen Courville, soutient que la direction du BC La Ribambelle d’Aylmer multiplie depuis plusieurs années les gestes de mépris, tant à l’égard des RSG que du syndicat qui les représente, à tel point que la situation ne peut plus continuer ainsi.
« Les relations de travail ne cessent de se dégrader au sein de ce bureau coordonnateur et toutes nos interventions auprès de la direction pour qu’elle adopte une attitude plus respectueuse n’ont rien donné. Pire encore, les membres de la direction s’entêtent à ne pas vouloir reconnaître le droit de notre syndicat de représenter et défendre ses membres. Le BC refuse donc la moindre collaboration avec l’ADIM-Outaouais », dénonce Kathleen Courville.
Des comportements préjudiciables presque quotidiens
La présidente de l’ADIM renchérit en mentionnant que le climat de travail entre les RSG et le BC est tellement pourri que cela affecte la qualité des services.
« Les comportements préjudiciables de la direction à l’égard des éducatrices surviennent presque quotidiennement. Les RSG sont constamment épiées, menacées, victimes de fausses accusations à un tel point que plusieurs sont littéralement terrorisées et choisissent de quitter définitivement leur emploi pour que ça cesse. Il y a même des parents qui sont prêts à témoigner de certains comportements inappropriés de la direction », précise Kathleen Courville.
Un ministère de la Famille qui ne répond pas
La leader syndicale indique que la manifestation du 5 février prochain vise à réveiller tant les administrateurs du BC que les autorités au ministère de la Famille pour qu’ils prennent conscience que c’est allé trop loin.
« Depuis 2012, nous avons interpellé l’ex-ministre libérale Yolande James, de même que la ministre actuelle, Nicole Léger, afin de solliciter une rencontre pour parler du dossier. Ce fut peine perdue. Nous avons également essayé de sensibiliser les membres du conseil d’administration du BC, mais ceux-ci sont totalement soumis à la direction, alors que leur rôle devrait être plutôt l’inverse », s’exclame Kathleen Courville.
Un BC qui doit rendre des comptes
Devant ce refus des administrateurs du BC et du ministère de la Famille de faire face à la situation pour régler les problèmes, la présidente de l’ADIM-Outaouais prévient que ses membres sont déterminées à prendre les moyens qui s’imposent pour se faire respecter.
« Si on ne veut pas nous rencontrer pour nous écouter, alors c’est dans la rue que nous allons nous faire entendre. Comme toute personne, nos membres ont droit au respect et le harcèlement n’est jamais acceptable, même s’il origine d’une quelconque autorité. La direction et les administrateurs du BC La Ribambelle d’Aylmer sont allés beaucoup trop loin et il est temps maintenant qu’ils rendent des comptes aux RSG et au ministère de la Famille », prévient Kathleen Courville.
Une rencontre organisée en catastrophe
La présidente de l’ADIM-Outaouais précise qu’une rencontre a été organisée en catastrophe dans les dernières heures par un représentant du ministère de la Famille pour initier les premières discussions, mais cela n’est pas suffisant.
« Nous allons participer à la rencontre qui aura lieu vendredi et à laquelle devraient être présents des représentants du ministère de la Famille et du conseil d’administration du BC. Cependant, ce n’est pas suffisant et il faudra beaucoup plus pour rassurer et satisfaire nos RSG. Nous ferons d’ailleurs connaître l’ensemble de nos demandes à l’occasion de la manifestation qui aura lieu mercredi prochain.
La manifestation aura donc lieu mercredi prochain, 5 février, à compter de 18 h 30, devant le centre administratif du BC, situé au 400 chemin McConnell à Gatineau.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 200 000 membres, dont près de 130 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation et en petite enfance au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) représente près de 14 000 responsables d’un service de garde en milieu familial et près de 2 000 travailleuses dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative dans le secteur de la petite enfance au Québec.